lundi 3 septembre 2012

Mark Muller: «Je suis plein d'énergie»

L’ancien conseiller d’Etat genevois retourne au Barreau. Il se lance dans le conseil et le droit immobilier mais n’exclut pas de faire du pénal. Le 29 février dernier, le dconseiller Mark Muller démissionnait du gouvernement genevois. Neuf mois après l’épisode du Moulin à danses, le quadragénaire désormais barbu reprend le chemin du boulot en s’associant comme avocat au sein de l’étude De la Gandara & Associés.

Mark Muller, c’est quoi cette barbe ?

Je me suis toujours laissé pousser la barbe pendant les vacances. Disons que cette année, les vacances ont été plus longues que d’habitude… Je me suis piqué au jeu et je trouve que cela ne me va pas si mal!

Et qu’avez-vous fait pendant tout ce temps?

J’ai mené une réflexion sur mon avenir. Ces six mois m’ont permis de tourner la page.

Vous reprenez votre premier métier, en vous associant dans un cabinet d’avocat. Quels genres de dossiers allez-vous traiter ?

Je travaille depuis 25 ans dans l’immobilier. Assez naturellement, j’ai décidé de retourner au Barreau dans l’idée de développer une activité dans le droit immobilier, l’accompagnement de projets. Et je me sens plein d’énergie pour démarrer!

Si je comprends bien, avec vous comme avocat, les dossiers vont aller plus vite?

Disons plutôt que je peux orienter mes clients de manière judicieuse. Normal, c’est moi qui ai mis en place une partie du système actuel.

Pourquoi cette étude?

L’un de mes associés, Alain Veuillet, est un ami depuis sa présidence de la Chambre genevoise immobilière et l’Etude, spécialisée dans l’immobilier, le conseil et le droit des sociétés, a une excellente réputation.

Et le pénal, ça vous intéresse?

Oui, pourquoi pas. Comme d’autres domaines du droit.

Votre regard sur ces derniers mois?

J’ai vécu une expérience extraordinaire au gouvernement. J’éprouve une certaine fierté dans le travail accompli et j’espère que ce travail portera ses fruits.

Et pour le reste?

J’ai retrouvé du temps pour ma vie privée, pour faire du sport. J’ai retrouvé la liberté. Conseiller d’Etat est une charge lourde, un engagement très prenant où l’on est exposé notamment médiatiquement. Vous savez, il y a une vie après conseiller d’Etat !

Toujours membre du PLR?

Mais oui. Cela fait quinze ans que je fais de la politique. Je vais continuer à être un membre actif de ce parti même si je n’ai plus d’ambition élective.

Alors, pas de regrets?

Non. Parfois, il est vrai, j’éprouve une certaine nostalgie, comme une sorte de manque par rapport à ceux avec qui j’ai travaillé et aussi par rapport aux dossiers que j’ai traités et qui me tiennent à cœur.

Des exemples?

Praille-Acacias-Vernets, bien sûr que je considère un peu comme mon bébé. La future Cité judiciaire également.

Et si vous ne deviez émettre qu’un souhait pour Genève?

Que Genève retrouve davantage de sérénité, que les Genevois réalisent à quel point ils ont de la chance d’habiter dans notre canton. Ici, on a vraiment le chic pour se dénigrer, s’autoflageller. Notre qualité de vie est enviable.

Même en termes de circulation ?

Bien sûr. Allez voir comment les choses se passent ailleurs! (Le Matin)

Créé: 03.09.2012, 16h11

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