Gerhard Pfister force la main du PDC sur le secret bancaire

Le Parti démocrate-chrétien ne voulait pas inscrire le secret bancaire dans la Constitution. Le conseiller national zougois soutient l'initiative fédérale en préparation. Le conseiller national Gerhard Pfister (PDC/ZG) énerve sa famille politique. Il soutient l'initiative fédérale en préparation pour sauver le secret bancaire. La majorité des élus démocrates-chrétiens l'a appris dans les colonnes du Blick... alors que le parti s'est toujours refusé à inscrire le secret bancaire dans la Constitution. Du coup le PDC a fait un papier de position sur la question en se «rendant aux argument du conseiller national de Zoug», comme l'écrit Le Temps aujourd'hui.

Sauver une longue tradition

Personnalité influente du parti selon certains, électron libre pour d'autres. Gerhard Pfister est souvent critiqué en Suisse romande pour ses idées conservatrices autant que marquées à droite. Il se défend d'avoir voulu imprimer un virage au PDC: «Je soutiens cette initiative à titre personnel et à aucun moment je n'ai voulu tromper mon parti. Du reste, je n'ai jamais fait mystère de mon engagement.»

L'initiative défendra le secret bancaire essentiellement pour les Suisses. «Je considère qu'avec tous les accords que nous avons dû signer et que nous devrons signer, le secret bancaire est presque mort pour la clientèle étrangère, dit Gerhard Pfister. Il s'agira avec notre texte de sauver une longue tradition du pays.»

«Rien à voir avec l'UDC»

Trop à droite pour le PDC, l'élu de Zoug? «Ce n'est pas mon opinion. Il y a toujours eu une aile gauche et une aile droite dans ce parti, mois je suis plutôt de l'aile droite et conservateur dans la tendance de Suisse centrale. Mais je n'ai rien à voir avec les UDC, d'ailleurs je défends la libre-circulation.»

Il entend les critiques, notamment en Suisse romande: «Le papier de position du parti montre que je ne suis pas isolé puisque le PDC soutient le secret bancaire (ndlr: pour autant qu'il n'empêche pas les accords internationaux et la lutte contre les soustractions graves). Je suis à l'aise dans ce parti, c'est ma maison politique. Et j'aimerais dire que j'ai beaucoup travaillé pour le PDC ces dernières années. Peut-être plus que certaines personnes qui me critiquent...» (Newsnet)

Créé: 25.03.2013, 13h45