
Prête à démissionner
«Ce score est une surprise totale», réagit la Vaudoise de 60 ans, à qui nous apprenions la nouvelle hier après-midi. «Je suis très flattée, mais je ne suis malheureusement pas candidate. Ce n’est pas faute d’intérêt, mais j’ai déjà un mandat législatif à assumer en plus de mon travail et surtout l’exploitation de mon domaine agricole. Je ne suis pas une surfemme!» La nominée ne cache pourtant pas son intérêt pour le poste. «C’est prématuré tant que je ne prends pas ma retraite.» Et de prévenir: «Si on votait pour moi au deuxième tour, je serais obligée de démissionner.»
«Ce serait une première», réagit Daniel Bridel, qui indique que les villageois élus malgré eux se sont toujours soumis à la volonté populaire. A l’instar du municipal en charge des Infrastructures et des Ecoles, Claude Duvoisin, qui a dû se résigner à rejoindre l’exécutif en octobre dernier alors qu’il était sur le point de prendre sa retraite. «Je suis arrivé en marche arrière, mais je n’ai pas de regrets, confie cet ancien consul de Suisse. J’étais intéressé, mais je ne voulais pas m’engager si rapidement. Ça m’a un peu forcé la main.» Et de conseiller à Isabel Balitzer-Domon de réfléchir à deux fois avant de renoncer: «Dans quatre ans, ce sera peut-être trop tard, sachant que nous serons dans une commune fusionnée avec un seul représentant pour le village au lieu de sept élus.»
Particularité de la procédure: si un villageois (et un seul) se porte candidat d’ici à demain midi, il sera élu tacitement. Même s’il ne fait pas partie des 42 citoyens «nominés» démocratiquement au premier tour. (Le Matin)
Créé: 10.06.2013, 07h23
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