
Sa dernière volonté
En effet, Jérémie*, 89 ans, souffrait d’atroces maux intestinaux, qui lui rendaient la vie insupportable. Si bien qu’il a tenté une première fois de mettre fin à ses jours. Le Dr. F.*, suite à une anamnèse de ce patient avait conclu à une haute probabilité de cancer. Le professionnel souhaitait toutefois poser un diagnostic et faire passer au souffrant plusieurs examens dont une colonoscopie. Mais le patient a refusé. Le Dr. F.* ne pouvait donc soigner Jérémie* sans son consentement. Ce dernier, avec toute sa capacité de discernement et en accord avec sa famille, voulait mourir. Il a donc demandé au Dr. F* de l’aider et de faire appel à Exit.
Contraire à l’éthique
Selon les directives éthiques de l’Académie suisse des sciences médicales, l’assistance au suicide peut être promulguée par un médecin autorisé à condition qu’il y ait la présence d’une maladie en phase terminale, ce qui dans le cas du patient du Dr F.* n’a pu être prouvée. « Mon client est traumatisé», a déclaré Yves Grandjean, l’avocat du prévenu. Risque-t-il d’être radié de l’ordre des médecins ? «Ça n’appartient pas à l’autorité pénale d’en décider. Il risque une peine d’amende pécuniaire, mais je vais plaider l’acquittement», répond l’avocat.
En rendant son jugement, le Tribunal devra se prononcer sur le rôle concret d’un médecin lors de suicides assistés : doit-il certifier que le patient est condamné par la maladie ? Ou valider la demande du souffrant et sa volonté de mourir ?
*Nom d’emprunt et connu de la rédaction (Le Matin)
Créé: 10.06.2013, 07h29
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