
«Actuellement, explique la socialiste, l'élection du gouvernement entraîne des tractations plus ou moins obscures. Cela permet toutes sortes d'arrangements. Ce serait beaucoup plus sain si les candidats des partis faisaient campagne auprès du peuple qu'auprès des parlementaires.»
Régler le financement
L'ancienne présidente de la Confédération se défend de soutenir l'UDC: «C'est un soutien pour la démocratie. Des élections nationales pour le Conseil fédéral impliquent qu'on règlemente le problème du coût des campagnes. Cela constituerait une avancée: actuellement le financement des partis politiques n'est absolument pas transparent. La Suisse se le voit régulièrement reprocher au niveau international.»
L'autre aspect qui devrait être pris en compte, «c'est la représentation des minorités linguistiques au sein du Conseil fédéral», estime Micheline Calmy-Rey. L'arc lémanique - qui n'est actuellement pas représenté au gouvernement - pourrait peut-être y être automatiquement présent? «C'est peut-être un élément, admet la Genevoise, mais l'élection par le peuple devrait en tout cas être assortie de règles pour éviter des déséquilibres.»
«Un pas fondamental»
Regrettant que son parti n'appuie pas le texte, Micheline Calmy-Rey estime que «cette évolution des institutions serait un pas fondamental vers la transparence.» L'ancienne conseillère fédérale est la seconde personnalité romande du PS à s'exprimer pour un oui à l'initiative. Samedi, le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard n'a pas réussi à convaincre sa section cantonale d'appuyer le texte.
A gauche, le sénateur écologiste Robert Cramer (GE) appuie lui aussi le texte dans Le Temps jugeant qu'une élection populaire renforcerait la légitimité du gouvernement. De plus, ajoute-t-il, «l'initiative est un autogoal pour l'UDC qui ne parvient que rarement, malgré son importance, à faire élire l'un des siens au système majoritaire dans les gouvernements cantonaux ou au Conseil des Etats.» (Newsnet)
Créé: 26.03.2013, 10h34
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