
Le premier ministre chinois et sa délégation doivent mené des entretiens vendredi à Berne avec le président de la Confédération Ueli Maurer, M. Burkhalter et le ministre de l'économie Johann Schneider Ammann, avec qui il signera un mémorandum sur un accord de libre-échange entre la Chine et la Suisse.
Outre les questions économiques d'«autres thèmes seront abordés lors des entretiens officiels, selon le DFAE. La situation dans la péninsule coréenne ou le Proche-Orient fera notamment l'«objet d'«échanges de vues entre les délégations chinoise et suisses.
Symbole d'ouverture
Dans une colonne d'invité publiée jeudi par la «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ), Li Keqiang a indiqué qu'il considère son séjour en Suisse comme un symbole de l'ouverture de son pays vers l'extérieur. Que sa visite officielle en Suisse soit la première en Europe n'est pas un hasard après la conclusion de l'accord de libre-échange entre les deux pays.
La Suisse est en effet le premier pays d'Europe et parmi les vingt principales économies mondiales qui a bouclé un accord de libre-échange d'une importance exceptionnelle avec la Chine, écrit le premier ministre chinois.
Pour Li Keqiang, la Chine montre avec cet accord sa volonté de développer son ouverture. Son intérêt pour un système commercial multilatéral est grand. Parallèlement, le commerce régional doit continuer à être libéralisé, et l'application de la stratégie des zones de libre-échange accélérée.
Collaboration dans la finance
La Chine veut par ailleurs approfondir sa collaboration et ses échanges avec la Suisse dans le secteur financier, ajoute M. Li qui relève que la Suisse dispose d'une place financière et bancaire très développée, avec une expérience de management en rapport.
Le secteur financier chinois est actuellement en phase de réforme et d'ouverture progressive. Font partie de ces démarches les nouvelles approches des taux d'intérêt et la convertibilité du yuan, également connu sous le nom de renminbi. Selon la NZZ, une des pistes explorées serait de faire de la place financière suisse un centre pour le négoce offshore de la devise chinoises.
Le premier ministre chinois loue par ailleurs les bons rapports qui existent historiquement entre la Suisse et son pays. Dans ce contexte qui implique compréhension et confiance, il plaide pour des échanges encore accrus entre entreprises, personnes et gouvernements deux Etats. Il s'agit de soigner ensemble les intérêts communs, et d'instaurer une situation «win-win» profitable aux deux parties.
Li Keqiang, Premier ministre de la République populaire de Chine depuis la mi-mars, et sa délégation séjourneront en Suisse jusqu'à samedi. Outre sur l'accord de libre-échange, les discussions porteront sur les principaux dossiers bilatéraux, ainsi que sur les prochaines visites prévues au niveau politique ou entre experts.
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