«Ce bolet pesait 1,2 kg et il était délicieux»

«Ce bolet pesait 1,2 kg et il était délicieux»

La saison des champignons n’est pas catastrophique pour tout le monde. Pietro, qui préfère garder l’anonymat, a découvert dimanche matin un bolet de 1,2 kg. «Pietro est timide et il m’a demandé de parler pour lui», affirme Cino Filomeno, restaurateur de l’Auberge de Montherod (VD), lui aussi champignonneur.

Quant à savoir où pousse ce genre de phénomène, Cino Filomeno n’est pas près de vendre la mèche. «Je peux juste vous dire que, pour accéder au site, il faut marcher une bonne demi-heure et grimper de belles pentes. Je ne serai guère plus précis car je veux préserver ce «coin miracle». Disons encore qu’il se situe quelque part entre Aubonne et Gimel.» Un périmètre assez large qui devrait décourager les copieurs, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que Pietro et Cino découvrent dans cette région vaudoise des bolets d’une taille appréciable. «L’année passée, nous avons cueilli un bolet de 800 g. Mais c’est la première fois que nous mettons la main sur un spécimen aussi gros.»

Le sort du champignon maous a vite été scellé. «Dans la soirée, nous l’avons mangé à trois avec de la crème, de l’ail et des tagliatelle fraîches. C’était un vrai régal», poursuit le restaurateur.

De son côté, Murielle Strauss, secrétaire de la Société mycologique vaudoise, doute de la valeur gustative du bolet géant. «Ces grands champignons ont souvent des vers. Des membres de notre société en découvrent de temps en temps qui font cette taille.» Jalousie de champignonneur? Cino Filomeno ne partage en tout cas pas cette affirmation. «Le champignon géant mangé dimanche n’avait pas de vers et était parfaitement comestible. Le seul petit reproche que je pourrais lui faire, c’est d’avoir été un peu plus fade que des bolets plus petits.» Quant à la météo actuelle, chaude sans beaucoup d’humidité, qui pèserait lourdement d’après la Société mycologique vaudoise sur la saison actuelle des champignons, elle n’affecterait pas vraiment la région de Montherod. «Nous en avons beaucoup en ce moment, poursuit Cino Filomeno. Mais je ne peux pas parler pour d’autres régions, comme le Valais, nous n’allons pas là-bas champignonner.» (Le Matin)

Créé: 13.08.2013, 12h09