Maisons de luxe moins prisées

«La demande est moins forte ces derniers mois», confirme Cyril Aellen, président de la Chambre genevoise immobilière. Et d’ajouter: «Ce marché est un marché de niche et je pense qu’il est encore difficile à ce stade de tirer des conclusions.» Reste que, rien que du côté de Cologny (GE), plus d’une vingtaine de propriétés sont actuellement en vente. Sans compter les terrains constructibles.
Présentée comme la maison «la plus calme au monde» par le Mail Online, la propriété des Tourelles à Genthod (GE) cherche un acquéreur pour la modique somme de 71 millions de francs. Dans le canton de Vaud, où les propriétés sont généralement beaucoup plus vastes qu’à Genève, la tendance n’est pas différente. Le château d’Allaman, par exemple, attend un nouveau propriétaire depuis près de trois ans. Selon nos informations, des Chinois l’ont visité dernièrement: ils n’auraient toutefois pas encore déboursé les plus de 120 millions demandés.
Instabilité fiscale
A de tels tarifs, les candidats à l’achat ne se bousculent pas au portillon. Même du côté des «nouveaux riches» venus de l’Est ou de pays émergents. Selon Abdallah Chatila, actionnaire de la régie CGi Immobilier interviewé hier dans «Le Matin Dimanche», «l’instabilité fiscale des accords bilatéraux enlève une grande partie de l’attractivité du marché suisse et amène les riches étrangers à s’établir à Londres, à Bruxelles ou encore à Monaco.»
De fait, comme l’offre est désormais largement supérieure à la demande, les clients intéressés prennent davantage de temps pour visiter des propriétés, réfléchir et négocier des prix à la baisse. La tendance devrait se poursuivre ces prochains mois. (Le Matin)
Créé: 19.08.2013, 08h01
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