Le parti écologiste veut faire payer les voyageurs
La taxe varierait en fonction de la destination. Elle serait proportionnellement plus importante pour les sauts de puce. Il faudrait compter une vingtaine de francs pour un vol jusqu'à Paris et environ 55 francs pour un voyage transatlantique, a expliqué M.Lefort.
Le député écologiste a rappelé que les efforts mondiaux entrepris pour réduire les gaz à effet de serre, qui influent sur le climat, sont aujourd'hui annihilés par l'augmentation des dépenses énergétiques du trafic aérien. Une progression qui s'explique notamment par le développement des compagnies «low cost».
Un secteur épargné
Le secteur aérien n'est en général pas pris en compte dans les mesures de réduction de gaz à effet de serre, a déploré M.Lefort. Pourtant, à Genève, l'argent énergétique le plus vendu en 2011 a été le kérosène, avant l'électricité, le gaz naturel, le mazout ou encore les carburants automobiles.
L'avion est un moyen de transport très gourmand en énergie. Un vol aller-retour transatlantique depuis Genève émet environ 2 tonnes de CO2 par passager, soit l'équivalent de l'usage moyen d'une voiture pendant une année, a relevé Jérôme Strobel, coprésident du groupe de travail Energie des Verts.
Dans un second projet de loi, les Verts genevois s'attaquent à la publicité en faveur du transport aérien sur le domaine public. Les écologistes souhaitent que les affiches placardées dans la rue soient assorties d'un message de sensibilisation concernant l'impact environnemental de l'avion.
Les Verts devront maintenant convaincre le reste du Grand Conseil genevois de la justesse de leurs deux projets de loi. «Une tâche qui risque d'être compliquée», n'a pas caché M.Lefort. Pour le député, il est pourtant indispensable que les autres partis «fassent un bout de chemin» dans cette direction, car «nous n'avons plus le choix».
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