par Raphaël Leroy - Les travaux sur les immeubles des Minoteries atteignent 90 millions de francs. Loggias, bois japonais, honoraires: le maire est accusé d’en faire trop.90 millions de francs. Pour une majorité d’élus, c’est du jamais vu en matière de rénovation. Or, ils devront traiter cet objet ce soir lors de la séance de rentrée du Conseil municipal. Ce projet «faramineux» porte sur 329 appartements situés rue des Minoteries et rue de Carouge. Il prévoit de larges rénovations des allées jusqu’au toit, en passant par les façades et le mobilier. Le but est de désamianter le site et de réduire l’impact écologique de ces bâtiments gourmands en énergie.
«C’est de la folie!»
«Les travaux ne se discutent pas, mais 90 millions, c’est le montant moyen des investissements annuels de la Ville», fulmine le conseiller municipal PLR Olivier Fiumelli. En effet, le projet prévoit la transformation des balcons en «loggias isolées avec des fenêtres coulissantes» ou encore un patio «agrémenté de bacs dotés d’érables du Japon». Des dépenses jugées inutiles. «Le maire Rémy Pagani se fait toujours avoir par ses architectes alors qu’il devrait arbitrer», estime Olivier Fiumelli. Résultat: les honoraires culminent à près de 10 millions de francs. «Cela équivaut à 80 architectes payés pendant une année à ne faire que cela, calcule le vert Mathias Buschbeck. C’est de la folie!»
«Parfaitement usuel»
Rémy Pagani, lui, réfute les critiques. «On parle de quatre ans de travaux, note-t-il. Si on ne les fait pas maintenant, ça nous coûtera bien plus cher. Quant aux honoraires, ils représentent 10% du prix, ce qui est parfaitement usuel, tant dans le public que dans le privé.»
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