
Certes, le prix de l'électricité va augmenter. Mais cette hausse est moins liée à la politique énergétique de la Suisse qu'aux besoins croissants en énergie dans le monde et à la hausse des coûts de la production d'électricité, a répliqué Doris Leuthard dans une interview parue dans la «SonntagsZeitung».
A l'avenir, la Suisse ressentira donc directement la hausse des prix de l'électricité, estime la ministre de l'énergie. Avec sa stratégie énergétique, le Conseil fédéral met justement l'accent sur l'encouragement à l'efficience afin d'être le moins dépendant possible de l'étranger.
Assez de temps
Bien sûr, «les entreprises ne peuvent réduire leur consommation en énergie en pressant simplement sur un bouton, mais en investissant à long terme dans l'efficacité énergétique», admet Doris Leuthard. Le Conseil fédéral leur donne assez de temps, puisque la première phase devrait être atteinte en 2035, estime-t-elle.
Quelques entreprises ont déjà pris des mesures pour plus d'efficacité énergétique dan le cadre des conventions sur le CO2 avec l'Etat. Mais elles sont encore bien trop peu à avoir agi, relève Doris Leuthard, remarquant qu'il y a encore du potentiel dans ce domaine dans l'industrie.
Ouverture du marché
Revenant aux prix de l'électricité, la ministre PDC voit en une ouverture du marché de l'électricité une solution. Actuellement, seuls les gros clients y ont accès.
La plus grande partie des clients ne peuvent cependant pas choisir leur fournisseur d'électricité, conduisant à de grandes disparités régionales. Une ouverture du marché amènerait une certaine harmonisation des prix, selon la conseillère fédérale.
Une telle ouverture devrait également être discutée pour le gaz. Les prix sont toujours élevés en Suisse, bien qu'ils baissent au niveau mondial, remarque-t-elle. L'industrie gazière explique cette différence notamment par les prix d'achat.
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