
Sept gardiens sur 11 en arrêt
Jusqu’à fin 2012, à Favra on incarcérait des individus, souvent récidivistes, dont certains dangereux, condamnés à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme. Dans ce genre d’établissement, les règles sont très strictes, l’alcool y est totalement proscrit tout comme le fait de mélanger détenus et personnel administratif, de surcroît féminin. Favra, devenu depuis un centre de détention administrative, ne compte actuellement que dix pensionnaires au lieu de trente, alors que sa voisine de Champ-Dollon déborde littéralement. La raison en est que, ces derniers jours, sept gardiens sur onze seraient en arrêt de travail, selon une source.
Du côté du syndicat de la gendarmerie et des gardiens de prison (UPCP), on admet avoir eu connaissance de graves dysfonctionnements dans cet établissement. «Nous enquêtons pour savoir exactement ce qu’il s’y passe, précise Christian Antonietti, président de l’UPCP. La difficulté est que peu de nos collègues de Favra sont membres de notre association.»
Contactée, la directrice de Favra, assistante sociale de formation, a fait savoir qu’elle n’était pas autorisée à répondre aux médias. Le Département de la sécurité, dirigé par Pierre Maudet, admet «avoir été informé récemment de ce dossier qui remonte à 2011». Sa porte-parole, Caroline Widmer, ajoute que le magistrat a demandé «un rapport circonstancié à la direction de l’établissement et que ce genre de pratique est désormais révolu».
La directrice de Favra est toujours à la tête de la prison. (Le Matin)
Créé: 26.03.2013, 15h59
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