
Les essaims sont rares
Récemment lors d’une de ses inspections, le quinquagénaire a remarqué que ses cadres avaient été bougés. Il est certain que des voleurs sont passés chez lui en repérage. Des précédents lui donnent raison. Dans la Revue suisse d’apiculture, le courrier des lecteurs aborde régulièrement les vols d’abeilles. Le Valaisan Jean-Marie Formaz en a lui-même été victimes en 2010. Un apiculteur débutant lui avait alors volé une ruche, l’avait repeinte en noir avant de lui revendre un pot de miel «confectionné» dedans. Erreur fatale! Plainte avait été déposée et le voleur avait dû payer 2000 francs d’amende.
Puces ou caméras?
«La motivation de ces personnes, qui frappent au printemps, puise souvent sa source dans la difficulté de trouver des abeilles», relève Jean-Marie Formaz, qui fut inspecteur cantonal des ruchers. Le fait qu’une colonie coûte 250 francs aussi. Surtout à l’heure où les abeilles meurent en masse à cause du varroa. C’est précisément par souci d’économie et car les essaims sont rares qu’entre mars et juin dernier, un apiculteur jurassien avait volé pour 20'000 euros d’abeilles chez un homologue de France voisine. L’homme avait été trahi par un piège photographique.
Le système semble d’une redoutable efficacité. Jean-Marie Formaz plaide plutôt pour équiper les ruches d’une puce «même si ce serait triste de devoir en arriver là». Quant à Daniel, non seulement il est déterminé à poser des caméras sur ses ruchers, mais il projette en plus de «tatouer» chacun de ses cadres d’un numéro témoin. Pour Michel Roth, président du rucher école de la Société d’apiculture de Lausanne et environ, les vols d’abeilles ne datent malheureusement pas d’hier. Lui-même en a été victime voici vingt ans et il insiste: «Même si leurs agissements sont tristes et décevants, ces apiculteurs peu scrupuleux restent marginaux.» (Le Matin)
Créé: 14.03.2013, 07h24
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