
«Notre constat de départ est simple, explique une des deux motionnaires, la conseillère communale verte Natacha Litzistorf. La sécurité n’est pas garantie uniquement par la police. Pourtant, on continue à dire que celle-ci doit tout faire et on la sollicite beaucoup trop. Aujourd’hui, il faut arrêter de tergiverser et changer de perspective.» Et la Verte de donner l’exemple du Paléo Festival ou des matches de foot. «Dans ces deux cadres, il y a des gens qui ne sont pas en uniforme et qui désamorcent les situations critiques.»
Résultats au rendez-vous
Les modalités du projet ne sont pas encore clairement définies. S’agira-t-il de policiers comme dans le cas des «spotters» qui encadrent les supporters ou bien comme à Zurich d’employés des services sociaux? Les pistes sont ouvertes. Ce qui est sûr, c’est qu’en Suisse alémanique, qui utilise déjà ce procédé, les résultats sont au rendez-vous. Sur les bords de la Limmat, le SIP (Sicherheit-Intervention-Prävention) œuvre depuis une dizaine d’années et combine maintien de l’ordre et travail social.
Servant de médiateurs en cas de conflit entre jeunes dans l’espace public, ils sont aussi là pour rappeler les règles et promouvoir la tolérance. Et s’ils interviennent en cas de troubles de l’ordre public, de personnes urinant dans la rue, faisant trop de bruit ou causant des dommages, ils sont aussi là pour parler des problèmes de dépendance et de toute une série de problèmes de société. Ces employés des services sociaux n’interviennent pas uniquement auprès des jeunes mais aussi des marginaux.
Grégoire Junod, municipal lausannois de la sécurité, s’est rendu à Zurich pour analyser le travail du SIP. Et il verrait plutôt d’un bon œil la mise en place d’une structure proche dans la capitale vaudoise. «C’est une action complémentaire à celle de la police, notamment en terme de prévention, explique l’élu. J’ai eu l’occasion de discuter avec quelques jeunes à Zurich. Tous étaient au courant de l’existence du SIP et se disaient satisfaits de son travail.» Reste à trouver les sources de financement d’une telle structure. Car si l’argent est le nerf de la guerre, il est aussi celui de la sécurité et de la tranquillité. (Le Matin)
Créé: 18.05.2013, 06h36
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