mercredi 22 mai 2013

Dumermuth nommé à la tête de l'OFJ

Martin Dumermuth, 56 ans, sera le nouveau directeur de l'Office fédéral de la justice (OFJ). Il succèdera , dès novembre, à Michael Leupold, qui a pris la tête de la police argovienne.Le Département fédéral de justice et police reste donc un bastion masculin. La conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga ne compte qu'une seule femme dirigeant un office: la cheffe de l'Institut suisse de droit comparé, Christina Schmid.

«J'ai cherché expressément une femme pour l'Office fédéral de la justice, mais aucune candidate adéquate n'a été trouvée», s'est défendue la ministre de la justice, interrogée par la presse. Et de vanter les qualités de Martin Dumermuth, «esprit indépendant, mais parfait connaisseur des rouages de l'administration».

Droit des médias

Cet avocat et docteur en droit de l'Université de Berne est un spécialiste du droit des médias. Depuis 1995, il a été pendant dix ans vice-directeur de l'Office fédéral de la communication (OFCOM), avant d«en prendre la tête.

L'Office de la justice (OFJ) est une entité administrative très importante, puisqu'il constitue en quelque sorte la conscience juridique de l'administration, a affirmé Mme Sommaruga. Toutes les lois passent sous sa loupe.

L'OFJ doit en outre concocter lui-même nombre de textes, comme la loi d'application de l'initiative sur les rémunérations abusives et la réglementation sur l'assistance au suicide. Le directeur d'un tel office doit disposer d'un grand bagage et de bons réseaux, selon la conseillère fédérale en charge.

Sensible au droit

Interrogé sur ses spécialités en dehors du droit des médias, Martin Dumermuth a cité le droit public. De manière générale, il faut avoir une sensibilité car le droit ne cesse d'évoluer, a-t-il relevé. En attendant son entrée en fonction dans cinq mois, l'OFJ sera dirigé ad intérim par le vice-directeur Luzius Mader.

Michael Leupold a pour sa part quitté le poste après sept ans, à seulement 44 ans, pour devenir commandant de la police cantonale argovienne. Malgré son inexpérience fédérale lors de sa nomination à l'OFJ par le ministre en charge de l'époque, Christoph Blocher, le docteur en droit argovien s'est vu attester une bonne gestion des affaires de justice.

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