
Dans le premier exemple, le loyer du coffre fort n'ayant plus été payé depuis plusieurs années et le locataire ne donnant pas signe de vie, la banque a ouvert le coffre en présence d'un notaire. Il s'est avéré que ce dernier contenait plusieurs tableaux.
L'établissement a alors tout de même fini par entrer en contact avec son client. Interrogé sur l'origine et la valeur des tableaux, ce dernier s'est «empêtré dans des explications peu crédibles». La banque a également trouvé suspect qu'un nouvel acteur entre subitement en scène et déclare vouloir régler immédiatement la dette du client et même virer sur son compte plusieurs dizaines de milliers de francs supplémentaires.
Elle en vint à supposer que les tableaux pourraient avoir été volés ou être des faux et a alerté les autorités. L'enquête a ensuite révélé que l'intéressé avait mis volontairement ces tableaux de côté pour les dissimuler à ces créanciers.
Quantité exceptionnelle de bijoux
L'ouverture du deuxième coffre après plusieurs années de loyer impayé a révélé une «quantité exceptionnelle de bijoux, des montres, des pièces en argent et autres objets de valeur». Ce trésor a paru suspect à l'établissement financier.
Trois ans plus tard, le client a réapparu dans la filiale et déclaré vouloir régler les frais de location du coffre-fort. L'établissement a alerté les autorités, dont les recherches ont permis de découvrir que le dernier était fiché par la police en Suisse notamment pour vol et recel.
Ces infractions ayant été commises durant la période où le coffre avait été loué et où le client était venu à plusieurs reprises dans l'établissement, le bureau de communication en matière de blanchiment d'argent a jugé que les objets de valeur se trouvant dans le coffre provenaient très probablement d'infractions. L'affaire a donc été transmise au procureur, qui a ouvert une procédure pour blanchiment d'argent.
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