
Le droit à l'autodétermination est une valeur essentielle, lit-on dans ce document publié lundi sur le site internet de Pro Senectute et dont le Blick s'est fait l'écho. Ce texte adopté le 6 mai après avoir été soumis aux organisations cantonales est la première prise de position officielle de Pro Senectute sur l'aide au suicide, a indiqué Marie-Thérèse Weber-Gobet, membre du Conseil de fondation.
L'organisation s'était toutefois déjà exprimée sur la question par le passé, par exemple lors de consultations fédérales, et n'a pas changé de position, a précisé l'ancienne conseillère nationale du parti chrétien-social. Le document a été rédigé à la demande des organisations cantonales afin qu'elles puissent répondre aux nombreuses questions des aînés.
Pas d'euthanasie active
Pro Senectute refuse l'euthanasie active, précise Marie-Thérèse Weber-Gobet. Mais elle ne veut pas faire interdire les aides au suicide active indirecte et passive, autorisées par la loi et sur lesquelles se basent des organisations comme Exit et Dignitas.
Parallèlement, Pro Senectute va continuer à développer la prévention du suicide chez les personnes âgées, par exemple en améliorant les méthodes pour détecter à temps les cas de dépression afin de les traiter. De même, l'organisation soutient la stratégie nationale de soins palliatifs de la Confédération et des cantons.
Cette prise de position intervient alors que la Cour européenne des droits de l'homme se prononce ce mardi sur le cas d'une Suissesse aujourd'hui âgée de 82 ans qui s'était vu refuser l'aide au suicide. En mai 2010, le Tribunal fédéral avait débouté cette Zurichoise souffrant d'un état dépressif qui voulait obtenir une substance létale sans ordonnance médicale. (ats/Newsnet)
Créé: 13.05.2013, 18h32
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