
«Nous devons nous rappeler que la recherche de la sécurité ne doit pas empiéter à l'excès sur le droit à la protection de la sphère privée, un fondement de la liberté individuelle», a aussi déclaré le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).
«Aurons-nous une meilleure société si les honnêtes citoyens sont constamment sous la loupe des administrations avec tous les excès que cela peut engendrer?» a demandé le conseiller fédéral. «Certainement pas, la Suisse en est convaincue!», a-t-il répondu.
Attaques ciblées
«Le succès d'une politique contre le terrorisme ne peut être garanti qu'en associant le développement et le respect des droits de l'homme à la dimension de la sécurité. Agir autrement, ce serait mettre du baume sur les symptômes d'une maladie sans chercher à en soigner les causes», a affirmé le conseiller fédéral.
Il a insisté sur le fait que le combat contre le terrorisme «doit s'accompagner de toutes les précautions nécessaires à la protection de la vie et de l'intégrité corporelle des innocents». «Les attaques doivent être ciblées et en accord avec le droit international, qu'elles soient menées par des êtres humains, des drones ou des machines automatisées», a-t-il dit.
Place financière propre
Le chef du DFAE a également mis l'accent sur les efforts de la Suisse contre le financement du terrorisme. La Suisse «veut une place financière forte et irréprochable qui se protège activement contre des utilisations à des fins terroristes ou criminelles», a-t-il indiqué.
«Nous souhaitons des réglementations servant cet objectif, mais sans entrer dans la logique d'un soupçon permanent envers les établissements financiers ou les organisations à but non lucratif», a nuancé Didier Burkhalter.
La multiplication des prises d'otages avec demande de rançon par des groupes terroristes est par ailleurs «une évolution qui inquiète la Suisse», comme source essentielle du financement du terrorisme, a affirmé le conseiller fédéral.
«La Suisse le dit clairement: elle refuse le paiement de rançons et elle invite tous les Etats à en faire autant. Nous ne devons pas entrer dans la logique des terroristes qui nous entraînerait dans une spirale infernale», a déclaré Didier Burkhalter.
La conférence réunit jusqu'à vendredi quelque 200 experts pour développer la coopération au niveau régional dans le cadre de l'Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme (CTITF) créée par le secrétaire général de l'ONU. La Suisse soutient depuis 2010 l'organisation de réunions régionales.
(ats/Newsnet)
Créé: 13.06.2013, 14h28
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