lundi 17 juin 2013

Les banques étrangères pour une solution rapide

Le président de l'association des banques étrangères en Suisse a appelé lundi à trouver rapidement une solution au différend fiscal avec les États-Unis afin de mettre définitivement un terme à l'insécurité pesant sur les établissements bancaires. Le président de l'association des banques étrangères en Suisse a appelé lundi à trouver rapidement une solution au différend fiscal avec les États-Unis afin de mettre définitivement un terme à l'insécurité pesant sur les banques.
Alfredo Gysi a indiqué qu'il soutenait le projet de loi discuté au Parlement, estimant qu'il posait les bases légales pour entamer le travail avec le Département de la Justice américaine.

«Je comprends parfaitement les inquiétudes de nos parlementaires qui doivent prendre une décision sans connaître le programme du Département de la Justice», a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes à Zurich.

«Mais malheureusement l'avenir de nombreuses institutions est en jeu et avec cela des milliers d'emplois qui y sont liés», a-t-il mis en garde.

Vives critiques

La chambre basse du Parlement suisse doit se prononcer mardi sur une loi d'application pour l'accord destiné à régler le litige sur les avoirs non-déclarés des clients américains dans les coffres des banques basées en Suisse.

Ce projet a cependant suscité de vives critiques, les parlementaires étant appelés à donner leur blanc-seing sans véritablement connaître la teneur de l'accord, seules quelques bribes sur son contenu leurs ayant été dévoilées.

«Mais il n'y a pas d'autre voie», a estimé le président de l'association des banques étrangères.

Plusieurs établissements basés en Suisse, dont des banques étrangères, sont actuellement dans le collimateur du Département de la Justice américaine, qui mène une vaste enquête à leur encontre sur des soupçons d'aide à l'évasion fiscale.

Conformité fiscale

Alfredo Gysi a, par ailleurs, dit regretter la manière dont les questions d'échange automatique d'informations ont été abordées. La solution envisagée doit permettre de régulariser des situations du passé tant pour les clients que pour les banques et leurs collaborateurs, a-t-il estimé.

Elle doit également servir à garantir la conformité fiscale de la place financière suisse à l'avenir et autoriser les services financiers transfrontaliers.

En 2012, les banques étrangères dans la Confédération Helvétique ont vu leurs avoirs sous gestion s'étoffer de 16% à 1.000 milliards de francs suisses (800 milliards d'euros) par rapport à 2011, bien que leur bénéfice net se soit inscrit en baisse de 5%.

Le nombre de banques étrangères dans le pays a cependant continué à baisser, passant de 145 établissements en 2011 à 132 fin 2012 et à 129 fin mai 2013.

Fin mai, elles représentaient 44% des banques dans le pays et employaient plus de 20.000 personnes, soit un emploi sur cinq dans le secteur. Selon l'association, elles contribuent à environ 1,4% du produit intérieur brut.

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