lundi 17 juin 2013

Nos chercheurs raflent les bourses européennes

Les chercheurs helvétiques s'en tirent bien en comparaison internationale. En 2012, presque 1,6 milliard de francs du 7e programme-cadre de recherche (PCR) de l'Union européenne ont afflué en Suisse, selon le dernier bilan intermédiaire du Secrétariat d'Etat à l'éducation et à la recherche (SER).Le poids des PCR n'a cessé de grandir: leur enveloppe est passée d'à peine 3,3 milliards d'euros en 1984 à plus de 19,1 milliards en 2006. La Suisse y participe de plein droit depuis l'entrée en vigueur de l'accord bilatéral sur la recherche le 1er janvier 2004. Le 7e programme s'étale de 2007 à 2013 et comprend un budget de plus de 50 milliards d'euros (61 milliards de francs), écrit le SER dans sa newsletter du mois de juin.

En recevant presque 1,6 milliard de francs, les 2678 projets suisses raflent 4,3% des subventions du PCR - pour le 6e programme, la Suisse n'avait récolté que 3,1% de la somme totale. Elle se classe cette fois au 7e rang parmi les nations européennes, derrière notamment la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France.

Gros succès des EPF

«Le PRC est l'un des rares instruments qui permet de mesurer directement le potentiel des différents pays dans la recherche», explique à l'ats Philipp Langer, responsable du programme au SER. Alors que les cotisations dépendent du produit intérieur brut des Etats, les subventions sont allouées d'après la seule qualité des projets.

Le domaine des EPF s'est taillé la part du lion. L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ainsi que les Instituts de recherche PSI, WSL, Empa et Eawag ont reçu pour l'heure 624 millions de francs, soit 40% du total alloué à la Suisse. Les autres universités ont empoché 441 millions, soit 28% de la somme.

Les chercheurs ont reçu la majeure partie des contributions sous forme de bourses du Conseil européen de la recherche (CER), pour des projets touchant aux technologies de l'information et de la communication ainsi qu'à la mobilité. La Suisse est également bien représentée du côté de la santé et des nanotechnologies, mais moins dans les sciences sociales et les lettres.

Deux tiers du budget fédéral

Un projet sur quatre de chercheurs suisses a été retenu, soit bien plus que la moyenne, écrit le SER. Ce qui permet de conclure à la qualité supérieure des travaux helvétiques. La Suisse a ainsi reçu beaucoup plus d'argent que ce qu'elle a donné au moment de cotiser.

Le PRC constitue, d'après le Fonds national suisse, la plus importante source pour l'encouragement à la recherche en Suisse, souligne Philipp Langer. Les subventions de l'UE représentent deux tiers du budget fédéral alloué à des projets internationaux touchant à la formation, à la recherche et à l'innovation, qui se monte à environ 850 millions de francs.

Les programmes de l'UE se révèlent importants également pour les entreprises privées. Ces dernières ont empoché 316 millions de francs - dont la moitié par des PME. De plus, selon l'étude, plusieurs milliers de personnes ont trouvé, au moins temporairement, un emploi par suite de ces programmes.

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