M. Moret, jurez-vous tout le temps comme ça?

Non, non, c’était vraiment prenant et je ne savais pas que dire. Pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de voir des incendies… En fait, je ne trouvais pas d’autres mots.
Vous jurez, mais pourtant vous êtes catholique, non?
Oui, bien sûr, je suis catholique. Mais alors, celui qui veut voir du blasphème là-dedans, tant pis pour lui. J’ai regardé les commentaires sur les sites, tout le monde se marre, à part peut-être quelques-uns, mais bon…
On vous entend commenter, mais est-ce que vous parliez à quelqu’un?
Non, non j’étais tout seul. Je n’ai pas vu le début de l’incendie, mais quand je l’ai vu, j’ai filmé pour montrer à deux ou trois copains et ils m’ont dit de mettre le film sur Facebook.
«Mais vous ne vouliez pas faire rire?»
Non, non, pas du tout, ce n’était pas le but, c’était simplement pour montrer l’incendie.
Vous êtes un peu marseillais aussi en parlant de flammes de trente mètres de haut?
Ouais, oui, un peu marseillais, mais quand il y a eu les deux explosions des bonbonnes de gaz, les flammes sont montées haut, à dix mètres. Je ne sais pas, il faudrait demander aux pompiers.
Vous semblez vous moquer d’eux d’ailleurs, en ironisant sur leur retard?
Oui, bon. Ce qui m’inquiétait, c’est que je ne savais pas par où ils allaient passer. Il y a deux façons d’arriver au bâtiment. En fait, les pompiers ont fait vite, ils ont mis douze ou treize minutes pour arriver. Bon, l’essentiel est qu’il n’y a pas eu de blessés. Ils sont venus avec l’échelle, ils ont giclé et le feu a été assez rapidement éteint. Mais c’était dangereux. Tu prenais cette fumée et l’odeur étouffante et on voyait partir cette «peuillf’» ( ndrl: poussière ).
D’un seul coup vous êtes célèbre, vous avez beaucoup de retours?
Oh non, pas tellement, j’ai deux ou trois copains qui se foutent de ma gueule! J’en ai vu un ce matin qui m’a dit: «Mais, nom de bleu, ce que les gens aiment ça!» Mais ce n’était pas du tout le but. Que ça fasse le buzz, c’est dans l’air du temps.
Est-ce que ce succès va faire décoller l’UDC à Martigny?
Ah! ah! Si seulement, alors là… J’ai été surpris que les journaux disent que j’étais conseiller général à Martigny. Je ne voulais pas mettre l’aspect politique en avant, comme quoi je suis président de l’UDC de Martigny. Il ne faut pas tout mélanger tout de même. (Le Matin)
Créé: 20.07.2013, 13h44
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