Maurer à Guiyang pour un forum sur l'environnement

M. Maurer tiendra samedi matin un discours lors de la cérémonie d'ouverture du forum. Dans l'après-midi, il ouvrira également le volet suisse de la manifestation.
L'Eco Forum de Guiyang, qui se tient tous les ans dans la capitale de la province du Guizhou, la moins développée de Chine, est un «think tank» (groupe de réflexion) qui sert à élaborer la politique environnementale du gouvernement chinois.
La nouvelle équipe en place à Pékin accorde une certaine importance aux questions d'environnement et cherche à donner corps au concept d'éco-civilisation et au slogan «Beautiful China», explique Philippe Zahner, responsable de la Direction du développement et de la coopération à Pékin.
Un exemple de réussite
Pour la Suisse, ce forum est donc l«occasion d'entrer en contact avec l'élite intellectuelle chinoise et d'influencer sa réflexion sur la question du développement durable. La Suisse a été invitée en particulier parce qu'elle est un exemple de réussite aux yeux des Chinois, estime M. Zahner.
«Notre environnement est propre, nous sommes économiquement très développés et nous possédons une industrie performante», poursuit-il. Les Chinois pensent donc que l'expérience suisse, même si elle n'est pas transposable telle quelle, peut leur être utile à certains égards.
Un des soucis actuels pour une province peu développée comme le Guizhou est de maîtriser un développement extrêmement rapide, qui induira des bouleversements considérables, tout en évitant de commettre les mêmes erreurs qu'ailleurs en Chine. Avec à la clé une dégradation souvent irrémédiable de l'environnement.
Propos polémiques sur Tienanmen
Interrogé par les journalistes sur la polémique qui a éclaté jeudi soir suite à une déclaration sur les événements de la place Tienanmen, le président de la Confédération s'est refusé à tout commentaire. «Je ne souhaite pas commenter une interprétation aventureuse de mes propos, a-t-il déclaré.
La veille, sur la radio alémanique SRF, il était questionné sur sa visite auprès d'une division de chars de l'armée chinoise.
«Vous avez rendu visite à une division blindée, ce qu'aucun chef d'État occidental n'a fait jusqu'ici. Êtes-vous conscient que la propagande chinoise pourrait l'interpréter comme une réhabilitation de son image? Ça serait mauvais, car l'armée a tiré sur le peuple et a réprimé le mouvement démocratique dans le sang», avait demandé le journaliste.
«Je pense que nous pouvions tirer un trait sur cette affaire depuis longtemps. Le DDPS entretient des liens réguliers avec la Chine depuis 15 ans. C'était très intéressant de voir comment se passe l'instruction des troupes. J'ai beaucoup apprécié l'esprit d'ouverture de mes hôtes», a répondu le président de la Confédération.
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