Un élu veut légaliser le snus, tabac à priser humide

En 2012, les importations se sont élevés à 28 tonnes, contre à peine une tonne six ans plus tôt. Toutefois, seule la consommation privée est autorisée car la commercialisation est interdite, comme dans la plupart des pays européens.
Le Conseil national pour le snus
Le Conseil national veut changer la donne et une majorité de parlementaires ont appuyé l'initiative de leur collègue UDC de Saint-Gall, Lukas Reimann, qui veut légaliser la production et la commercialisation du snus, explique le Tages Anzeiger
Le parlementaire réclame que le snus soit mis à pied d'égalité avec le tabac à chiquer ou le traditionnel tabac à priser. Lukas Reimann espère aussi que cela devienne un produit de substitution à la cigarette, rappelant que la Suède a le taux de fumeurs le plus bas d'Europe.
L'industrie du tabac croise les doigts
L'industrie du tabac suit les débats de près, y voyant la possibilité d'un nouveau marché. Philip Morris a créé en 2009 une coentreprise avec le principal fabricant suédois de snus, Swedish Match, dans le but de commercialiser partout le tabac à priser humide.
Philip Morris Suisse aimerait bien voir une libéralisation du snus. Les consommateurs doivent avoir le choix et pouvoir se tourner vers un produit qui a le potentiel de limiter les risques pour la santé, explique le groupe.
Les cantons dubitatifs
«Les principales oppositions viennent des cantons qui se satisfont du statu-quo, explique Stefan Leutwyler, adjoint du secrétaire central de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS). Une nouvelle forme de consommation de tabac ne suscite pas l'enthousiasme, d'autant qu'elle pourrait accroître le nombre d'accros à la nicotine.»
Myriam Pasche, responsable du Centre d’information pour la prévention du tabagisme (CIPRET) dans le canton de Vaud, partage cet avis: «Légaliser le snus, qui peut représenter une entrée dans le tabagisme, particulièrement pour les plus jeunes, est contraire à une logique de santé publique.»
Elle redoute également qu'une légalisation se traduise par une plus grande visibilité, alors que les pouvoir publics cherchent justement l'effet inverse pour les produits du tabac. «On ouvrirait ainsi une brèche, ce qui n’est pas souhaitable.»
Les débats risquent donc d'être plus animés au Conseil des Etats, alors que les élus devront trancher entre les doutes de leurs cantons et les intérêts de l'industrie du tabac. (Newsnet)
Créé: 18.07.2013, 14h47
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