Un ponte de la Rega taxe le TCS de «profiteur»

A l'origine du conflit se trouve le système d'alarme qui était en vigueur jusqu'ici: en règle générale, la Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega) était appelée via le numéro d'urgence 144 ou directement par le numéro 1414. A part en Valais et dans la vallée de Lauterbrunnen (BE), elle se chargeait alors elle-même des interventions.
Afin de conserver ce système, la Rega exploite une centrale d'alarme qui couvre tout le territoire national et entretient son propre réseau de communication par radio. Cette permanence représente la plus importance charge financière, qui est couverte par les dons, explique Franz Steinegger dans une interview publiée samedi par le «Bund» et le «Tages-Anzeiger».
«Le TCS ne veut pas assumer ces coûts énormes, mais veut seulement pouvoir être appelé et profiter ainsi indirectement des dons versés à la Rega. Cela revient à profiter indûment de la situation», critique M. Steinegger.
Depuis quelque temps, le TCS concurrence la Rega dans le canton d'Argovie et il dispose aussi d'un hélicoptère dans la vallée de Lauterbrunnen. Pour cette organisation, le sauvetage aérien représente manifestement «une opération de marketing favorable à son image», ajoute l'ancien politicien. Mais il ne couvre pas ses coûts.
«Vieux hélicoptères»
Le membre du conseil de fondation de la Rega émet également des doutes concernant l'équipement du TCS. «On peut toujours acheter un vieil hélicoptère. Peint en jaune, il a alors l'air tout à fait passable», dit-il. La Rega, pour sa part, renouvelle entièrement sa flotte tous les 10 à 15 ans, y compris les avions pour les rapatriements.
La Rega est aussi en conflit avec Air Glaciers dans l'Oberland bernois. Jusqu'à présent, elle lui avait laissé les interventions à effectuer dans certaines zones de l'Oberland bernois.
Collaboration interrompue
Mais après les critiques que lui a adressées Air Glaciers, la Rega a mis jeudi un terme à cette collaboration. A l'avenir, c'est la centrale d'alarme sanitaire du canton de Berne qui devra décider quelle compagnie de sauvetage sera chargée d'intervenir.
Peter Balmer, pilote à Air Glaciers, avait reproché jeudi à la Rega d'avoir joué la carte de la provocation en procédant à des engagements aériens près de la base d'Air Glaciers à Lauterbrunnen (BE). Il ne comprend pas que la Rega engage ses propres hélicoptères plutôt que de faire appel à des appareils stationnés à proximité. Une attitude qui entraîne des frais supplémentaires et une plus longue attente pour les personnes accidentées.
Pour Franz Steinegger, c'est le TCS et son bureau de communication qui est derrière toute cette polémique. «Des nouveaux prestataires nous critiquent parce qu'ils veulent s'arroger une part du marché du sauvetage aérien», relève-t-il. Cela met la Rega dans une situation difficile: «On égratigne volontiers les institutions».
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