mardi 20 août 2013

Dans cette école, ce sont les élèves qui décident

Dans cette école, ce sont les élèves qui décident

Un nouvel établissement scolaire privé vient d'ouvrir ses portes à Bottmingen (BL). Encadrés par cinq enseignants, les jeunes ne sont pas tenus de suivre un programme fixe. «Ce principe pédagogique, qui est basé sur la liberté, l'autonomie et l'apprentissage individuel, fonctionne parfaitement bien», affirme Brigitte Wechsler, codirectrice de l'école privée Fokus qui vient d'ouvrir ses portes à Bottmingen (BL). Cet établissement scolaire se base sur le concept Sudbury, développé aux Etats-Unis en 1968 (voir encadré). Les élèves sont encadrés par cinq enseignants, mais ils décident eux-mêmes ce qu'ils veulent apprendre. Selon Brigitte Wechsler, les enfants apprennent autant que ceux inscrits dans des écoles normales. «L'établissement est en règle avec nos bases légales et respecte les différents programmes scolaires», assure le directeur de l'instruction publique du canton, Urs Wüthrich.

Une première en Suisse
Le modèle scolaire de Fokus est basé sur le concept Sudbury, développé en 1968 aux Etats-Unis. Ce dernier part du principe que les enfants sont curieux par nature et apprennent mieux lorsqu'ils peuvent décider eux-même leur programme scolaire. A Bottmingen (BL), des rapports d'apprentissage sont discutés avec l'ensemble des élèves et des enseignants. Un comité, composé de jeunes et d'accompagnateurs, décide ensuite si les objectifs sont atteints ou pas. Les élèves ne sont pas évalués avec des notes. Il existe au total 35 écoles Sudbury dans le monde entier, écrit la «Basler Zeitung».

L'école accueille 19 élèves âgés de 4 à 16 ans. Les cours coûtent 1450 francs par mois pour les plus jeunes (enfantine) et 1750 francs pour les enfants des niveaux primaire et secondaire. Les repas de midi sont compris dans le prix.

«Je n'ai jamais entendu parler de ce concept. A ma connaissance, rien de tel n'est prévu en Suisse romande», explique Caroline Codoni-Sancey, porte-parole de la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). Elle souligne que ce sont les cantons qui accordent les autorisations aux écoles privées: «Du moment que le canton donne son feu vert, ces établissements sont relativement libres de faire ce qu'ils veulent. Et c'est une bonne chose, parce que ça permet d'innover, de proposer des concepts qui sortent des sentiers battus.»

Le seul problème qui risque de se poser, selon Caroline Codoni-Sancey, c'est le passage à une école publique: «Même si les élèves ont beaucoup de connaissances, le fait de ne pas avoir un carnet de notes peut être un obstacle pour eux.»


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