Il faut payer pour faire un stage au zoo

Il faut payer pour faire un stage au zoo

Les zoos de Berne et de Zurich demandent aux jeunes intéressés par un stage de découverte de payer des frais. Pour pouvoir effectuer un stage découverte au Zoo Dählhölzli de Berne, les jeunes doivent passer à la caisse. Ils déboursent 150 francs pour trois jours de formation dans les enclos. Au Zoo de Zurich, les stagiaires reçoivent une facture de 50 francs pour une semaine. Et ceux qui sont âgés de plus de 16 ans doivent débourser le double.

Les dirigeants du Zoo de Zurich expliquent dans les colonnes de la NZZ am Sonntag que cette somme s’explique par leur offre de «grande qualité qui propose une immersion dans les coulisses de l’établissement». De plus, les stagiaires bénéficient de repas de midi à prix réduit et reçoivent des vêtements de travail ainsi qu’un diplôme à la fin de leur formation. Le Dählhölzli, qui a introduit cette règle en 2010 déjà, explique qu’un soigneur doit accompagner ces jeunes à temps complet pendant leur stage.

Une mesure dissuasive

Les deux établissements reconnaissent également avoir voulu trouver un moyen de limiter le nombre d’inscriptions pour ces stages. Au Zoo de Zurich, chaque semaine, c’est six à dix jeunes qui viennent découvrir le travail. Le parc animalier bernois n’en accueille que vingt par année, mais explique que l’introduction de la taxe a permis d’endiguer le flot de demandes.

En Suisse romande, les établissements ne font pas payer les stagiaires qui veulent découvrir le métier de soigneur d’animaux. «On prend des stagiaires dès 15 ans pendant une semaine, au maximum deux jeunes par mois, pour ne pas surcharger les soigneurs et gardiens», explique Roland Bulliard, directeur du Zoo de Servion. Tous les jours ou presque, une nouvelle demande de stage arrive sur son bureau et les places sont prises jusqu’en octobre 2014. «La sélection se fait déjà là, car certains n’ont pas envie d’attendre aussi longtemps.»

Au Zoo La Garenne non plus, il n’est pas question d’envoyer une facture. «On prend un à deux stagiaires par mois, car le but, c’est de faire les choses bien», explique Paolo Schwab. Le chef d’exploitation du zoo vaudois se dit très étonné de la pratique des stages payants. «Les jeunes doivent trouver un boulot, ils n’ont pas à payer pour le faire, c’est un service qu’on leur rend pour leur vie future.» Il regrette aussi que cette somme puisse décourager certaines vocations: «Si le jeune doit faire dix stages pour savoir ce qu’il veut faire, ça devient vite cher! En plus, c’est comme si on demandait à un adulte de payer pour effectuer un temps d’essai dans une entreprise!» (Le Matin)

Créé: 12.08.2013, 07h06