jeudi 8 août 2013

La Confédération n'a pas à «se charger de l'intégration»

La Confédération n'a pas à «se charger de l'intégration»

La Confédération n'a pas à promouvoir l'intégration des étrangers, a fustigé jeudi l'UDC dans un papier de position. Cette tâche revient aux immigrés, qui «ont le devoir de faire cet effort», éventuellement soutenus par les cantons et les communes.

Le parti bourgeois rejette en conséquence la modification de la loi sur les étrangers élaborée par le Conseil fédéral et sur laquelle la commission des institutions politiques (CIP) du Conseil des Etats se penchera jeudi prochain. Ce projet fixe désormais les critères d'une bonne intégration et prévoit une augmentation de l'aide fédérale dans le domaine.

Cette modification de loi ne repose sur aucune légitimité populaire, selon l'UDC. Le peuple et les cantons avaient refusé en 2010, «à une écrasante majorité», d'adopter des dispositions favorisant l'intégration. Le parti fait ici référence à la votation sur son initiative pour le renvoi des criminels étrangers, approuvée à 53%, et au rejet du contre-projet, qui, lui, prévoyait de telles mesures.

Les «dispositions fédérales actuellement en vigueur suffisent amplement», et «la plupart des immigrés s'intègrent généralement sans problème», poursuit la formation de droite. Le projet du Conseil fédéral est donc «centralisateur, inutile et bureaucratique». Les problèmes d'intégration doivent être résolus aux niveaux cantonal et communal.

L'UDC redoute en outre, dans son papier intitulé «L'intégration n'est pas un libre-service», que «des centaines de millions de francs prélevés sur nos impôts» soient engloutis dans la promotion de l'intégration. En mars, lorsqu'il avait transmis son projet au Parlement, le Conseil fédéral avait déclaré vouloir investir 20 millions supplémentaires. (ats/Newsnet)

Créé: 08.08.2013, 14h23

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