mardi 12 mars 2013

Les médecins genevois se réjouissent du moratoire

Le Conseil des Etats a décidé d'accepter la proposition d'Alain Berset de freiner l'avalanche des nouveaux médecins. Le président de l'Association des médecins genevois (AMG) explique pourquoi c'est une bonne mesure. Soulagement dans les cantons lémaniques. Le Conseil des Etats, à une voix près, a décidé ce matin d'accepter pendant trois ans un nouveau moratoire sur l'installation des nouveaux médecins. Il touche les spécialistes à l'exception de ceux qui ont passé cinq ans dans un hôpital suisse.

«C'est une bonne décision» réagit à chaud Pierre-Alain Schneider, le président de l'Association des médecins genevois, qui estime nécessaire de lutter contre l'afflux incontrôlable des médecins.

Avalanche de médecins

Genève et Vaud sont en effet confrontés à une avalanche de demandes d'ouverture de cabinets. Pour les autorités cantonales, il est clair que cet afflux de spécialistes va entraîner une hausse des coûts de la santé et donc des hausses de primes.

Pour le président de l'AMG, cette avalanche n'a rien non plus de réjouissant. «Il y a trop de médecins en ville. Soit on les encourage à aller travailler dans des cantons où il en manque, soit ils seront en difficulté financière faute de clientèle, soit certains se transformeront en commerçants en multipliant des actes inutiles.»

L'AMG ne veut pas de quotas bernois

L'AMG se réjouit du moratoire mais souhaite que Berne n'impose pas de quotas sur les spécialités. Elle demande une large marge de manœuvre pour les cantons, mieux à même de définir leurs besoins précis.

Pierre-Alain Schneider se réjouit que les deux Chambres aient accepté le principe d'exclure du moratoire les médecins qui ont passé 5 ans dans un hôpital suisse. Il n'y voit pas de discrimination envers les étrangers. «Nous avons beaucoup plus de 50% de médecins étrangers aux HUG. Et je vois mal que l'Union européenne pique la mouche elle qui prend aussi des mesures protectionnistes».

Discrimination ou non?

Cette question (violation ou non des accords bilatéraux avec l'UE) doit encore faire l'objet d'éclaircissements demain en commission de la santé des Etats. Le ministre de la santé Alain Berset avait des doutes sur la validité de cette clause.

(Newsnet)

Créé: 12.03.2013, 18h12

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