Soldats contre l'obligation de servir
Bataille contre l'ennui
Ses descriptions du quotidien militaire sont peu flatteuses pour l'armée suisse. Son travail de comptable de troupe ne l'occupait que deux heures par semaine. Il meublait ses heures vides en lisant, en regardant des films et en dormant - beaucoup. Les nuits de 12 à 14 heures étaient devenues la norme, raconte-t-il.
La présentation faite par Michael Christen est représentative de ce qu'ont vécu ses cinq autres camarades présents devant les médias. Ils précisent ne s'opposer qu'à l'obligation de servir, mais pas à l'armée. Le modèle actuel leur semble cependant dépassé.
«Je considère l'abolition de l'obligation de servir comme une chance pour l'armée», explique le soldat de la circulation Antonio Villani. Les structures, archaïques, pourraient être revues, permettant à l'armée de devenir un employeur attractif.
Le groupe de soldats, avec 20 membres, est encore modeste. Ils espèrent que leur groupe s'étoffera d'ici aux votations. Ils sont soutenus par le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui a lancé l'initiative populaire.
Trop chère
Le comité «Bourgeois contre l'obligation de servir» compte lui près de 100 adhérents, pour la plupart des jeunes libéraux-radicaux issus de plusieurs cantons. L'armée XXI est bien trop chère, ont-ils exposé lors d'une conférence de presse à Zurich. Malgré un nombre réduit de troupes, le nombre de jours de service, de 6,3 millions, est aussi élevé que dans l'armée 95.
A l'heure de la globalisation, l'obligation de servir représente également une charge importante pour l'économie nationale, ont-ils argumenté. Une armée de volontaires aurait, à leur avis, bien plus d'avantages: plus économique, plus forte militairement, plus facilement adaptable à la politique militaire et fonctionnerait sans problème, comme le montrent des exemples à l'étranger.
L'initiative du GSsA a été déposée le 5 janvier 2012 avec 106'995 signatures valables. Le Conseil fédéral ainsi que le Parlement rejettent le texte. Selon le gouvernement, la sécurité de la Suisse ne serait plus assurée sans obligation de servir.
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