jeudi 17 janvier 2013

Economiesuisse veut augmenter le prix des transports

La fédération des entreprises suisses veut une durabilité à tous niveaux. Elle réclame notamment des tarifs de transports, tant routier que ferroviaire, plus élevés pour limiter le trafic. La durabilité économique passe par des finances publiques équilibrées, a souligné jeudi à Zurich le président d'economiesuisse Rudolf Wehrli. En conférence de presse annuelle de l'organe faîtier, il a rappelé les revendications sur le frein à l'endettement des assurances sociales, la flexibilisation de l'âge de la retraite et la hausse de l'âge de la retraite des femmes.

Il faut aussi adapter le taux de conversion et le taux technique du deuxième pilier, a réitéré Rudolf Wehrli.

Miser sur l'apprentissage

Pour lutter contre le chômage des jeunes, la Suisse doit éviter un taux élevé de maturités gymnasiales et renforcer au contraire la voie de l'apprentissage professionnel. Le pays doit aussi promouvoir les études en mathématiques, informatique, sciences naturelles et techniques pour continuer à disposer d'une main d'oeuvre hautement qualifiée.

En matière de durabilité écologique, economiesuisse appelle à limiter les effets négatifs de la mobilité sur le trafic grandissant, tant routier que ferroviaire, et sur l'aménagement du territoire. Pour ce faire, la fédération demande une hausse des prix afin que chaque usager couvre les coûts effectifs de ses déplacements.

Stratégie énergétique peu réaliste

En politique énergétique, economiesuisse met une nouvelle fois en doute la stratégie 2050 du Conseil fédéral. Peu réaliste, elle menace la compétitivité de la Suisse, estime l'organisation. Une étude de l'EPF Zurich annonce des effets négatifs sur la prospérité et l'emploi. Elle sera publiée à la fin du mois.

Selon economiesuisse, il faut privilégier le raccordement aux réseaux internationaux et l'ouverture du marché plutôt que de réglementer, subventionner, planifier et bureaucratiser. Le développement massif d'énergies renouvelables est peu réaliste en l'absence de réseaux de capacités de stockage adéquats.

Il en va de même pour les objectifs d'économie d'énergie de la Confédération qui table sur une part de 37% d'ici 2050. L'Agence de l'énergie pour l'économie arrive à un résultat de 24% dans une étude basée sur les économies réalisées par plus de 2000 entreprises suisses durant les dix dernières années. (ats/Newsnet)

Créé: 17.01.2013, 12h45

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