lundi 4 février 2013

«Nos chauffeurs ne sont pas des médecins»

par Christian Holzer/Olivia Fuchs - Un nombre croissant de jeunes font appel aux taxis pour ramener leurs amis ivres à la maison. Mettant les chauffeurs dans des situations parfois dangereuses qui les dépassent.Le phénomène s'appelle «Taxi 144» et consiste à abandonner ses amis bourrés à des ambulanciers (20 minutes du 1 février 2013) ou à des chauffeurs de taxi au lieu de s'en occuper soi-même. Le personnel sanitaire des villes de Berne et de Zurich, qui sont souvent appelés à tort le week-end, ne sont pas les seuls concernés. Selon plusieurs entreprises de taxi, leurs chauffeurs sont de plus en plus souvent appelés pour ramener des jeunes ivres à la maison pour que leurs amis puissent continuer à faire la fête.

Clients amenés aux urgences

Markus Kunz, directeur de Nova Taxi, est confronté régulièrement à ce type de clientèle. Selon lui, certains jeunes n'attendent même pas l'arrivée du véhicule et abandonnent leurs amis tout seul au bord de la route: «C'est arrivé qu'on ait dû prendre la décision d'amener un client aux urgences. Dans ce genre de situations, on est obligé de réagir.» La tranche d'heure entre 3h45 et 5h30, quand il n'y a plus de bus de nuit, est particulièrement pénible, confirme son collègue Jürg Luterbracher de Bären Taxi TAG. Selon lui, certains jeunes sous-estiment la dangerosité de la situation et font appel à un taxi au lieu d'appeler l'ambulance. «Nos chauffeurs ne sont pas des médecins», rappelle Jürg Luterbracher. Chaque conducteur peut décider lui-même quels sont les clients qu'il souhaite transporter. «Je conseille à nos employés de ne prendre que ceux qui arrivent à monter tout seul dans le véhicule», affirme le Bernois.

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