
Les assemblées communales ne sont pas forcément irrationnelles, a rétorqué Rudolf Joder (UDC/BE). Et la Confédération n'a pas à imposer une interdiction à tous les cantons. La naturalisation est un acte politique qui doit rester un droit populaire, a renchéri Marco Romano (PDC/TI). Il faut toutefois qu'un rejet soit motivé par écrit et que la sphère privée des candidats soit respectée.
Sensible à ce point, le camp rose-vert a tenté de limiter les données qui devront être communiquées aux électeurs. L'idée de biffer la nationalité du requérant a échoué par 126 voix contre 56. La mention correspond à la réglementation actuelle, a souligné la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
L'UDC aurait au contraire voulu communiquer la confession des candidats. «Il s'agit d'une question de transparence, pas d'une mise au pilori», a assuré Hans Fehr (UDC/ZH). Pour les musulmans, la religion a de nombreuses implications dans la vie quotidienne lorsqu'il s'agit de l'égalité entre hommes et femmes ou des cours de natation à l'école, a expliqué le démocrate du centre. Le National a rejeté cette idée par 127 contre 57.
Mobilité entravée
Dans la foulée, il a redéfini la marge de manoeuvre des cantons en matière de durée d'attente. Les cantons devraient pouvoir exiger 3 à 5 ans de séjour sur leur sol pour examiner une demande de naturalisation.
Cela obligera certains à revoir leur législation puisque la durée requise varie actuellement de 2 à 12 ans. Berne, Genève, le Jura, Schaffhouse et Zurich ne demandent que 2 ans, a précisé la ministre de justice et police. Le Conseil fédéral préconisait un plafond de 3 ans. Le débat se poursuit. (ats/Newsnet)
Créé: 13.03.2013, 16h48
0 comments:
Enregistrer un commentaire