
Mais point de big boss. Etonnant alors que les usagers ne cachent pas leur ras-le-bol. Et que lorsque tout va bien, Andreas Meyer ne rechigne pas à se montrer. La preuve. Agrandissement de la gare de Lausanne, de celle de Genève, lancement de la campagne contre les déchets dans les trains et les gares, premier coup de pioche pour le CEVA, accompagnement des supporters dans les trains, promesse de «feu d’artifice» pour les Romands grâce au nouvel horaire 2013: le fils de cheminot n’a pas peur de se mouiller… quand il s’agit de présenter des projets ambitieux. Mais quand le vent souffle, le boss des CFF est plus discret. Il est vrai que l’opération transparence a été organisée dans l’urgence. Après plusieurs déraillements la semaine dernière, l’ex-régie se devait de réagir. Ce qu’elle a fait. Peut-être Andreas Meyer était-il en voyage professionnel à l’étranger ou en vacances, ce qui expliquerait qu’il soit resté invisible en début de semaine.
Tout cela restera au stade d’hypothèse puisque les CFF n’ont pas souhaité commenter les raisons de l’absence du chef. «Toute la direction du groupe, Andreas Meyer en tête, prend très au sérieux la sécurité», a réagi Patricia Claivaz, porte-parole. Au sein de l’entreprise, Philippe Gauderon, en tant que responsable de la division Infrastructure, a pour tâche principale de veiller à la sécurité et à la disponibilité du réseau ferroviaire. C’est donc pour cette raison que c’est lui, accompagné par le responsable de la sécurité, qui s’est exprimé lundi devant les médias.
Présence «bienvenue»
Contactés par «Le Matin», plusieurs politiciens estiment que la présence de M. Meyer n’aurait pas été superflue. «Un CEO doit être là dans les bons et les mauvais moments, relève Didier Berberat, conseiller aux Etats (PS/NE). Je ne veux pas présumer de l’emploi du temps d’Andreas Meyer, mais la présence du patron aurait été la bienvenue pour répondre aux préoccupations des usagers.» Pour Michel Béguelin, le fait que Philippe Gauderon ait mené le bal n’a rien de choquant puisque les problèmes rencontrés concernaient son domaine. «Mais la présence du PDG aurait permis de renforcer le message de l’entreprise», réagit le Vaudois, ancien parlementaire fédéral PS et spécialiste des chemins de fer. Mais ne désespérons pas. Si de nouveaux incidents surviennent, les passagers auront peut-être le privilège de voir le big boss monter au front. (Le Matin)
Créé: 13.03.2013, 14h58
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