
Il s'agit du seul outil d'informatique médicale validé sur le plan national, a rappelé devant la presse le conseiller d'Etat Pierre-François Unger, responsable du département de la Santé. La plateforme informatique, qui permet un échange d'informations entre les professionnels de la santé, a été développée par La Poste.
Pour Pierre-François Unger, «MonDossierMedical.ch» présente de multiples avantages par rapport à la situation actuelle. Il assure un meilleur suivi des patients, il permet de gagner beaucoup de temps entre médecins, il diminue le risque d'erreur médicale, il rend impossible la perte de dossiers et il est beaucoup plus sûr.
Le dernier mot au patient
Le patient est au centre du dispositif. Sans son accord, les prestataires de soins ne peuvent accéder à son dossier. Le patient a la liberté de choisir les personnes qui peuvent consulter ses données médicales. La mise en commun de l'ensemble des informations le concernant ne sera possible que grâce à son intervention.
Le patient devient ainsi maître de ses propres données médicales, a noté M.Unger. Chaque Genevois aura la possibilité, dès mercredi, de s'inscrire sur «MonDossierMedical.ch». L'opération est gratuite et la personne recevra une carte à puce qui sera sa clé d'entrée. Bien entendu, les soignants devront de leur côté intégrer le réseau.
Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) travaillent déjà sur dossiers informatisés. L'expérience a montré que les investissements dans ce domaine valent le coût, a expliqué Adrien Bron, à la tête de la direction générale de la santé au département des affaires régionales, de l'économie et de la santé (DARES).
Convaincre les plus réticents
Pierre-François Unger espère que les médecins vont jouer le jeu. Ils sont en effet souvent les plus réticents par rapport à l'introduction d'un réseau électronique décentralisé de partage des données médicales. Le magistrat compte sur la demande des patients pour forcer la main aux plus sceptiques d'entre eux.
Pour le président de l'association des médecins du canton de Genève (AMG) Pierre-Alain Schneider, le projet de dossier médical partagé est prometteur. Le chemin est toutefois encore long avant de pouvoir disposer d'un outil fini. «Nous sommes actuellement dans une phase intermédiaire».
Beaucoup de médecins sont intéressés, mais certains émettent des craintes, car le système est complexe et on perd beaucoup de temps, a expliqué Pierre-Alain Schneider. Il faudra aussi qu'un nombre suffisant de patients s'inscrivent. Par ailleurs, la plateforme ne résoudra pas le problème des délais de production des rapports médicaux. (ats/Newsnet)
Créé: 13.05.2013, 17h14
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