Les étrangers plus souvent surqualifiés que les Suisses

Les étrangers occupent plus souvent que les Suisses des postes pour lesquels ils sont surqualifiés. C'est le cas de 16,6% d'entre eux, contre 9,6% des travailleurs indigènes. Les plus touchés sont les ressortissants des pays extra-Européens (41,8%). Ces données ressortent d'indicateurs censés mesurer l'intégration de la population issue de la migration.

Le taux d'activité professionnelle est comparable entre Suisses et étrangers (environ 82% des personnes en âge de travailler). Mais il y a des différences sensibles sur l'échelle hiérarchique. Plus de 35% des salariés suisses occupent une fonction dirigeante, contre 30% des migrants, a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique.

Pourtant, près d'un étranger sur trois né à l'étranger dispose d'une formation du degré tertiaire, contre un Suisse sur quatre. Les étrangers nés en Suisse ne sont en revanche que 17% à détenir un diplôme de type académique.

En matière de répartition des professions, les étrangers de la deuxième génération sont très proches de leurs congénères helvétiques. Dans les deux groupes, environ 20% exercent des professions dites intermédiaires, 11% de type administratif et 12% artisanales. La première génération est pour sa part trois fois plus représentée parmi les ouvriers et employés non qualifiés.

Plus de chômage

La population issue de la migration est 2,8 fois plus touchée par le chômage que les Suisses. La proportion de sans emploi atteint 6,2%, contre 2,3% (et 4,9% pour la deuxième génération). Pendant ce temps, aucune différence statistique significative n'est constatée au niveau du taux de pauvreté (3,5% environ)

Les étrangers nés en Suisse parlent plus de langues nationales que les indigènes. Près de 29% d'entre eux utilisent habituellement deux idiomes nationaux et 6,3% même trois. Chez les Suisses, cette part atteint respectivement 12 et 1,9%. (ats/Newsnet)

Créé: 14.05.2013, 11h02