
Formation indispensable
Mais attention, si un passage par l’université n’est pas obligatoire, effectuer une formation l’est. Les études montrent que les personnes peu qualifiées, lorsqu’elles sont au chômage, y restent plus longtemps que les autres. Par chance, la Suisse a, contrairement aux Etats-Unis, une arme secrète: l’apprentissage. Il y a quelques jours, dans les colonnes du «Matin», Nayla Hayek, présidente du Swatch Group, avait d’ailleurs lancé un vibrant plaidoyer en faveur de la formation duale. «Tout le monde veut étudier pour obtenir un statut plus apprécié, tandis que les travailleurs manuels sont moins bien considérés dans notre structure sociale, avait-elle ainsi déclaré. Or le savoir-faire suisse est un de nos biens les plus précieux. On a besoin de juristes et de médecins, mais aussi d’électriciens et de menuisiers.»
Une vision partagée par Véronique Polito. «Deux tiers des jeunes Suisses effectuent une formation professionnelle, une filière qui séduit un peu plus en Suisse alémanique qu’en Suisse romande, remarque la secrétaire centrale de l’Union syndicale suisse. Ils ont beaucoup de possibilités de s’intégrer professionnellement car leur formation correspond aux besoins du marché. Et surtout, ils peuvent continuer à se former par la suite.»
Reste la question des salaires. Car si l’étude de Forbes prétend qu’un diplôme académique n’est pas indispensable pour bien gagner sa vie, les différences entre universitaires et non-universitaires sont bel et bien là. «Les employés qui n’ont qu’un CFC ont vu leur salaire diminuer ces dernières années alors que ceux qui ont des diplômes universitaires ont plutôt vu leur revenu augmenter», souligne Véronique Polito. Par contre, les personnes qui ont fait un apprentissage et qui continuent à se former ont de bonnes perspectives salariales.» C’est d’ailleurs souvent par crainte d’une mauvaise rémunération que des parents hésitent à ce que leur enfant effectue un apprentissage. (Le Matin)
Créé: 18.05.2013, 11h29
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