
C’est sur la RTS, jeudi soir, que le conseiller d’Etat UDC, en charge de l’instruction publique en Valais, a affirmé son point de vue. «Il est légitime que des salariés de l’Etat l’informent de l’illégalité des personnes», a expliqué le magistrat en poste depuis un mois.
C’est hier à Fribourg, lors d’une réunion des directeurs cantonaux romands de l’instruction publique que le vice-président de l’UDC a voulu se démarquer. Car, en effet, selon la Constitution suisse et des conventions internationales, tous les enfants doivent être scolarisés et cela sans tenir compte du statut légal de leurs parents. C’est d’ailleurs la règle prônée jusqu’à aujourd’hui par le Conseil fédéral ainsi que par les directions cantonales de l’Education des cantons suisses.
Désapprobations
«Nous sommes dans une situation où des gens sont dans l’illégalité. Cela voudrait dire que notre Etat de droit prône l’illégalité», justifie Oskar Freysinger. Les réactions de ses collègues des cantons romands réprouvent cette prise de position.
«Nous sommes dans un pays qui garantit un certain nombre de droits fondamentaux – et la scolarisation des enfants en fait partie – et il n’appartient pas à tel ou tel magistrat de les remettre en question», a notamment affirmé Charles Beer, magistrat socialiste en charge des écoles à Genève.
Il n'existe aucune statistique sur le nombre d’enfants clandestins scolarisés en Suisse. Selon les extrapolations généralement présentées, ils seraient quelques dizaines dans les cantons du Valais et de Fribourg, et presque un millier dans un canton urbain comme Genève.
Ces chiffres s’appuient sur les estimations du nombre de clandestins vivant en Suisse: entre 90'000 et 150'000, selon les chiffres généralement admis sur la base de plusieurs enquêtes. (Newsnet)
Créé: 24.05.2013, 13h13
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