
«Je vais accueillir lundi soir mes homologues américain et russe et nous allons discuter» de la préparation de la conférence internationale, a déclaré M. Fabius à des journalistes.
La rencontre entre Laurent Fabius, John Kerry et Serguei Lavrov est prévue à Paris pour faire le point sur l'organisation de cette conférence, initiée par Washington et Moscou et censée réunir à la même table des représentants du régime et de l'opposition.
«J'espère qu'on va trouver des éléments pour que cette conférence ait lieu parce que la tragédie syrienne fait des morts, des dizaines de morts, tous les jours et qu'il faut trouver une solution politique», a ajouté le ministre français.
Fabius ne veut pas de l'Iran
«Il semble que du côté du régime de Bachar al-Assad certains noms ont été avancés» pour représenter Damas à la table des négociations, a-t-il ajouté, indiquant attendre que la coalition de l'opposition syrienne, réunie à Istanbul, «puisse faire de même».
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a annoncé dimanche la «décision de principe» du régime de Damas de participer à la conférence, comme l'avait annoncé Moscou précédemment.
Mais M. Fabius a aussi en répété ses réticences concernant la présence de l'Iran: «Dans la mesure où l'Iran ne souhaite pas qu'il y ait une solution politique (en Syrie), faire venir ce pays (...) risque d'empêcher la solution politique plutôt que de la favoriser», a-t-il estimé.
«Nous constatons aussi malheureusement jour après jour que les forces de l'Iran sont puissamment engagées aux côtés de Bachar al-Assad et ce n'est certainement pas la bonne façon d'aller vers la paix» en Syrie, a insisté le ministre français.
Prévenir toute «contagion» du conflit
Interrogé sur les deux roquettes qui ont fait quatre blessés dimanche matin dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, M. Fabius a déclaré: «Nous n'avons pas tous les détails sur l'origine de tout cela, mais la France condamne très fermement les violences qui se sont produites au Liban».
M. Fabius a appelé à «éviter que la guerre en Syrie devienne la guerre au Liban» et à prévenir toute «contagion» du conflit. Sur le plan bilatéral, M. Fabius a indiqué avoir discuté avec ses interlocuteurs à Abou Dhabi des relations avec les Emirats arabes unis, quatrième partenaire commercial de la France selon le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane.
Interrogé sur le projet d'acquisition par l'armée émiratie d'avions de combat français Rafale, un appareil qui n'a jamais été vendu à l'exportation, M. Fabius a répondu espérer que le dossier puisse «avancer».
Arrivé samedi soir à Abou Dhabi, où il a inauguré les nouveaux locaux de l'ambassade de France, M. Fabius a rencontré avant son départ le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, commandant en chef adjoint des forces armées de la fédération.
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