
Des plaintes et une enquête
«C’est la première fois que nous sommes victimes de pareilles menaces! Les visés ont déposé une plainte contre inconnu et une enquête est en cours», explique Mark Stucki. D’après la SonntagsZeitung, le procureur en charge prend ces menaces très au sérieux, plusieurs personnes auraient déjà été entendues et des analyses graphologiques seraient en cours.
Les 300 employés des Services du Parlement ne prennent aucune décision politique mais règlent l’administratif et la logistique facilitant ainsi la vie des députés. Qui donc, dès lors, pourrait bien leur en vouloir? Le conseiller national Stéphane Rossini penche pour un citoyen mécontent. «J’en serais inquiet et choqué mais malheureusement pas surpris, commente le Valaisan qui est aussi deuxième vice-président du Conseil national. Dans le cadre des révisions de l’AI, j’ai eu plusieurs coups de fils avec des personnes agressives. L’une d’elles s’en prenait à une employée des Services du Parlement coupable selon elle d’être partie en vacances au lieu de s’occuper de son cas. C’est déplorable!» L’élu est personnellement régulièrement agressé mais ne s’en étonne plus. Dans un courrier anonyme, un homme lui souhaitait par exemple «un bon petit cancer pour qu’il la ferme définitivement».
Le socialiste en appelle à la création d’un poste d’ombudsman. Lequel serait chargé d’examiner les plaintes des citoyens et de les recevoir. «Cela désamorcerait bien des colères ou permettrait d’identifier les déséquilibrés.» Sa collègue Maria Roth-Bernasconi (PS/GE) acquiesce. En tant que secrétaire générale de l’association du personnel de la Confédération, elle juge cette affaire «grave et injuste».
A quand l’agression physique?
«Ce que les mécontents ne comprennent pas, c’est que le personnel des Services du Parlement n’a pas de pouvoir de décision et ne peut donc en rien faire avancer leur cause. Dès lors, il est étrange de leur en vouloir.» La Genevoise estime que depuis environ deux ans, le respect est trop souvent bafoué en politique. «Résultats: après avoir menacé les élus, on s’en prend aux Services du Parlement. C’est une étape de plus dans la violence. A quand une agression physique?» (Le Matin)
Créé: 20.05.2013, 07h23
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