
La triple inauguration d’aujourd’hui intervient un mois avant la signature d’un accord de libre-échange conclu entre Berne et Pékin, qui prévoit une réduction de 60% les taxes de douane sur l'importation de montres suisses.
Selon le ministre délégué au Commerce chinois Yu Jianhua, cet accord - le premier signé par la Chine avec un pays d'Europe continentale - verra une réduction des droits de douane sur les montres suisses de 18% la première année, puis de 5% chaque année. La baisse devrait atteindre 60% sur dix ans, mais comme beaucoup d’horlogers, Marc A. Hayek attend de voir pour le croire: «C’est une bonne nouvelle, mais attendons son application», commente l’horloger du Brassus.
Le récent tassement des activités sur le marché chinois n’inquiète pas Marc A. Hayek, pas plus que les autres horlogers présents dans ce pays, comme Jaegger-LeCoultre, Vacheron Constantin ou Hublot. La Chine est toujours l’eldorado des horlogers suisses, qui y ouvrent des boutiques à tour de bras. Sur Nanjing Road ou Huaihui Road, les rues commerçantes de Shanghai où les boutiques s’empilent parfois sur 66 étages, Longines et Omega sont présents partout.
L'appétit des consommateurs chinois pour les produits de luxe ne s’est pas démenti l’an dernier: les exportations de l’horlogerie suisse vers la Chine ont atteint 1,64 milliard de francs suisses (+ 0,6%). Mais elles ont aussi grimpé à 4,37 milliards à Hong Kong (+ 6,8%), où les touristes chinois se déplacent pour acheter des produits de luxe.
Cette année, la croissance se tasse et les exportations horlogères se replient. La faute à un marché chinois en phase de consolidation, mais aussi au scandale des fonctionnaires arborant des montres représentant plusieurs mois, voire année de salaires, qui a fait des marques suisses un symbole de la corruption. Le parti communiste a d’ailleurs interdit les cadeaux de luxe dans le domaine des affaires. (Le Matin)
Créé: 14.06.2013, 09h40
0 comments:
Enregistrer un commentaire