
Actuellement, le pourcent de solidarité n'est prélevé que sur les parts de salaire entre 126'000 et 315'000 francs. Les tranches de revenu inférieures sont soumises à une ponction de 2,2%, assumée à parts égales par l'employé et l'employeur.
L'introduction d'une cotisation de 1% sur les salaires de plus de 315'000 francs permettra de dégager environ 100 millions supplémentaires par année, a expliqué Dominique de Buman (PDC/FR) au nom de la commission. Ainsi, la dette de l'assurance chômage, qui se chiffre à quelque 5 milliards, devrait pouvoir être épongée en quinze ans au lieu des vingt ans prévus initialement.
Le prélèvement de la cotisation de solidarité, introduit en 2011 à titre provisoire jusqu'à l'amortissement du trou dans les caisses, pourra donc être supprimé plus rapidement. En même temps, les personnes intéressées ne sentiront quasiment pas de différence, a assuré Hansjörg Hassler (PBD/GR). Pour un salaire annuel de 400'000 francs, la ponction supplémentaire atteint uniquement 35 francs par mois, d'après lui.
Hauts revenus spoliés
L'UDC a crié à la «taxe sur les hauts salaires». Cette contribution indue frappera aussi les employeurs et l'économie, a critiqué en vain Hansruedi Wandfluh (UDC/BE). «La solidarité a des limites», a renchéri son collègue fribourgeois Jean-François Rime, rappelant que les indemnités de chômage sont plafonnées. Les Verts ont regretté en revanche qu'on ne perçoive pas 2,2% sur tous les salaires.
Tacitement, le National a transmis au Conseil fédéral un postulat exigeant un rapport présentant les différences d'efficacité qui existent entre les cantons en matière d'application de l'assurance chômage. Il y a en effet matière à analyser, a reconnu le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann.
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