
Le mouvement a commencé mercredi à 19h00 et doit prendre fin vendredi à 08h00. Dans le Nord-Pas-de-Calais et en Provence-Alpes-Côte d'Azur, les débrayages avaient débuté un peu plus tôt mercredi entraînant quelques perturbations dans les TER.
En moyenne, quatre TGV sur dix doivent circuler. Les lignes à grande vitesse les plus affectées, selon la SNCF, sont les TGV sud-est et province-province avec 1 train sur 3 en moyenne, contre 4 sur 10 pour le TGV nord, 1 sur 2 sur la ligne Atlantique et 2 sur 3 pour le TGV Est.
Suisse touchée
A l'international, le trafic sera réduit en direction de la Suisse (un sur deux) et de l'Italie (un sur trois) mais normal sur les lignes Eurostar (Londres), Thalys (Bruxelles, Amsterdam) et Alléo (Allemagne).
Sur les «Intercités», 3 trains sur 10 devraient circuler et au niveau régional, la SNCF annonce «plus de 4 services TER sur 10».
En Ile-de-France, la circulation des trains s'annonce également très perturbée: 1 train sur 3 sur les RER B et D; 1 sur 2 sur le RER C et E. Les interconnexions nord-sud Gare du Nord et Gare de Lyon ne seront pas assurées.
Seul le RER A devrait être «proche de la normale».
A l'international, le trafic sera réduit vers la Suisse (1 sur 2) et l'Italie (1 sur 3) mais normal sur les lignes Eurostar (Londres), Thalys (Bruxelles, Amsterdam) et Alléo (Allemagne).
La SNCF a mis en place un important système d'information : affichage, tracts distribués dans les gares, messages aux clients et présence de nombreux «gilets rouges» pour aider les voyageurs.
Réforme ferroviaire
A l'origine du mouvement, la réforme du ferroviaire. Les syndicats estiment qu'une «réforme est nécessaire» mais que celle du gouvernement est très loin de leurs attentes.
La réforme projetée est «plus faite pour répondre aux exigences libérales de Bruxelles que pour réunifier. On dit depuis des années que le système ferroviaire est plombé par une dette de 40 milliards d'euros, et il n'y a aucune proposition dans ce projet si ce n'est de dire cela va se travailler sur la productivité des cheminots», a affirmé à l'AFP M. Garrel.
Les syndicats s'inquiètent aussi du projet de créer trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), qui, selon eux, laisse la porte ouverte à un éclatement du système ferroviaire.
«Sans cette réforme, le système français irait dans le mur», a pour sa part déclaré le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, en expliquant que la réunion de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), qui gère l'infrastructure, doit «permettre de gagner considérablement en efficacité».
Outre la réforme, les syndicats protestent aussi contre les suppressions d'emplois. La SNCF occupe 150'000 personnes dans le secteur ferroviaire et quelque 15'000 trains circulent quotidiennement.
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