mercredi 12 juin 2013

Pas de clope en plein air

Le parc de l’OMS, ouvert au public, est devenu un espace sans fumée depuis le 31 mai dernier. La décision de l’OMS a été prise à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac. Depuis le 31 mai, la fumée est bannie du parc de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la commune de Pregny-Chambésy (GE). «La démarche vise à créer un environnement plus sain», a indiqué l’OMS à l’hebdomadaire GHI qui a révélé l’information. A première vue, la démarche est inédite en Suisse. «Il n’y a pas de législation sur l’interdiction de fumer en plein air. Les propriétaires sont libres d’édicter des règles», constate Catherine Cossy, en charge de la communication à l’Office fédéral de la santé publique.

«C’est une bonne idée en ce qui concerne l’OMS car il y a un message symbolique», déclare l’activiste genevois Jean Barth qui, l’an dernier, a lancé une initiative populaire pour interdire les fumoirs dans les établissements publics. Et de constater que la Suisse a plusieurs années de retard sur les Etats-Unis en la matière. A New York par exemple, il est interdit de fumer dans les 1700 parcs de la ville depuis 2011. Anticlope, Jean Barth n’en reste pas moins un défenseur des libertés. Et il ne souhaite pas que Genève en vienne à prohiber la cigarette à l’extérieur. A deux exceptions près toutefois: «Les concerts où il y a une forte concentration de fumée et dans les jardins où il y a des personnes âgées, cardiaques et des enfants.»

Question de santé publique

A l’OMS, on espère en tout cas que les employés ont compris la décision qui concerne l’ensemble du campus, le parc, les parkings et les véhicule de l’organisation. Cette mesure a été «prise dans l’intérêt de la santé publique», rappelle son porte-parole, Tarik Jasarevic, rappelant que chaque année, le tabagisme tue près de six millions de personnes dans le monde.

Si le parc de l’OMS est ouvert au public, il n’en demeure pas moins «un lieu privé», relève Pierre Maudet. Le conseiller d’Etat en charge de la Sécurité mais aussi des organisations internationales ne se prononce pas sur la décision de l’OMS. «Après, on peut se poser la question de la faisabilité. L’organisation ne pourra pas demander à la police de vérifier si les consignes sont respectées.»

En France, le débat sur l’interdiction de fumer à l’air libre est ouvert depuis peu. Des plages (comme à Nice ou à Cannes) sont déjà interdites aux fumeurs. Idem pour des aires de jeu, par exemple à Auxerre, en France. A Genève, on n’entend pas se démarquer dans ce domaine. «Nous comptons sur un minimum de savoir-vivre du public», note Cédric Waelti, délégué à l’information du Département de l’environnement urbain et de la sécurité. A ce stade, le médecin cantonal Jacques-André Romand ne se dit pas non plus favorable à une généralisation de cette mesure. (Le Matin)

Créé: 13.06.2013, 07h26

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