«Mes filles ne sont pas des cobayes»

Cette nouvelle est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car, depuis plusieurs mois, elle se bat pour un chemin de l’école sûr. Tout débute à la construction d’un cycle d’orientation à La Tour-de-Trême. On y finance deux grands arrêts de bus pour y déposer les élèves du secondaire. Arrive le nouvel horaire des CFF en décembre 2012: les élèves du secondaire seront finalement déposés en plein milieu du village et non plus aux arrêts prévus, car il faut garantir aux autres utilisateurs des bus les correspondances avec les trains en gare de Bulle. «Non seulement la correspondance est toujours en retard de 3 minutes, mais surtout les 200 élèves croisent sur un trottoir de 150 cm (photo 3) les enfants du primaire», explique-t-elle. A l’aide d’une pétition en avril dernier, Isabelle Colliard-Richoz vient d’obtenir à moitié gain de cause.
Le Conseil d’Etat fribourgeois a donc décidé de faire passer les élèves du secondaire sur un passage de voie de chemin de fer (photo 4) qui sera surveillé par un agent des Transports publics fribourgeois (TPF) en attendant la construction d’un passage sous-voie, prévu pour fin 2014. Cela, plutôt que de changer le parcours des bus par la route de contournement, qui aurait fait gagner quelques minutes. «Ces aménagements n’amènent pas de problèmes de sécurité pour les enfants», ponctue le conseiller d’Etat Maurice Ropraz. Les TPF sont «satisfaits de cette solution transitoire et assurent que les barrières (toujours pas installées) le seront pour la rentrée.» Pour l’histoire du trottoir, le canton va l’élargir. «Mais cet élargissement ne répond toujours pas aux normes des 3,5 m», rétorque Isabelle Colliard-Richoz.
Crainte de l’accident
La commune, de son côté, s’est efforcée de marquer de petits pas jaunes le trajet des enfants du primaire. «On maintient le passage piéton, on fait déjà une exception à la loi car ce n’est pas obligatoire dans une zone à 30. Ça serait excessif de garder encore le patrouilleur, dont le contrat est d’ailleurs arrivé à terme», explique Jean Hohl, ingénieur de la ville. Face à toutes ces solutions transitoires, Isabelle Colliard-Richoz ne se pose plus qu’une seule question: «Est-ce qu’ils attendent l’accident?»
Créé: 26.07.2013, 14h39
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