Opération escargot de la Lega contre la vignette

Le 26 juillet 1991, la manifestation, qui avait été l'une des premières de la Lega, avait créé un énorme chaos sur l'A2, envahie dans les deux sens par les vacanciers sur le départ ou le retour. Alors emmenée par ses deux chefs historiques, Giuliano Bignasca et Flavio Maspoli (lui aussi décédé entretemps), la «Caravane de la liberté» protestait contre la limitation de vitesse à 100km/h, appliquée à cause des forts taux d'ozone enregistrés cet été-là.
Annoncée à grands cris par la Lega, la «Caravane de la liberté bis» a des motivations plutôt floues. Selon ses organisateurs elle veut protester «contre les baillis de Berne et leur main mise sur le Tessin, oublié par la politique nationale.» Attilio et Boris Bignasca, respectivement frère et fils du «président à vie» décédé en mars dernier, évoquent pêle-mêle les problèmes dus à la libre circulation des personnes, le retrait de la part de la Confédération de subventions destinées à des aménagements routiers, les injustices de la péréquation financière intercantonale et la hausse prévue du prix de la vignette autoroutière.
Marco Borradori et Norman Gobbi prennent leurs distances
Les médias tessinois de leur côté indiquent une tentative de la Lega de retrouver son identité après la mort de son fondateur, par le retour aux valeurs prônées au moment de l'entrée du mouvement populiste sur la scène politique cantonale.
Depuis, la situation a bien changé. La Lega est désormais bien ancrée au Tessin avec deux conseillers d'Etat au gouvernement et un maire à la tête de Lugano, la plus grande ville du canton. Elle a aussi fait son entrée au Conseil national.
Certains de ses membres, comme le conseiller d'Etat Norman Gobbi ou le maire de Lugano Marco Borradori, ne participeront pas à la manifestation dont Attilio Bignasca a assuré qu'elle se déroulerait «dans les limites de la légalité». Pour ce faire, les véhicules qui formeront la «Caravane de la liberté» rouleront bien à 80 km/h mais uniquement sur la voie de droite, contrairement à ce qui s'était passé il y a 22 ans.
Pas de mesures policières particulières
Le retour du cortège vers le sud est prévu dès 17h30 au départ d'Airolo. La Lega attend un grand nombre de participants à son action de protestation.
La police cantonale n'a adopté aucune mesure particulière. Son porte-parole Renato Pizzoli a indiqué à l'ats que des parcours alternatifs n'ont pas été mis en place, mais que le déroulement de la manifestation sera surveillé par les agents. (ats/Newsnet)
Créé: 26.07.2013, 11h11
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