mercredi 14 août 2013

Les Suisses ont voulu améliorer la procédure d'asile

Les Suisses ont voulu améliorer la procédure d'asile

L'analyse des données relatives à l'acceptation nette (78,4%) de la révision de la loi sur l'asile le 9 juin fait ressortir la volonté des Suisses d'améliorer et d'accélérer et d'améliorer la procédure. La volonté des Suisses d'améliorer et d'accélérer les procédures d'asile a été déterminante dans leur acceptation nette (78,4%) de la révision de la loi sur l'asile le 9 juin.

Plus du tiers des votants ont dit «oui» au texte pour cette raison, révèle l'analyse VOX publiée mercredi.

Viennent ensuite l'argument selon lequel il y a trop d'étrangers, de requérants et de criminalité en Suisse ainsi que la volonté de durcir les procédures d'asile. Prises ensemble, ces deux dernières motivations réunissent autant de suffrages que la première.

Comme par effet miroir, la principale raison avancée par les Suisses qui ont rejeté la révision est d'avoir voulu s'opposer à un durcissement supplémentaire, en particulier à l'égard des réfugiés fuyant les guerres et dictatures (36% des réponses pour le «non»). En outre, environ un cinquième des citoyens disent avoir voulu faire obstacle à l'accélération et la détérioration des procédures.

Les arguments en faveur et contre la révision ont moins polarisé les répondants que ceux relatifs à l'autre objet soumis au vote, celui visant l'élection du Conseil fédéral par le peuple. Le vote sur l'asile n'a donc pas été basé sur une évaluation des avantages et inconvénients des mesures proposées, mais sur des considérations de principe - surtout l'opportunité ou non de durcir encore la politique d'asile -, constatent les auteurs de l'étude.

Courte majorité des sympathisants de gauche

Le taux d’acceptation de la révision a été sensiblement plus élevé parmi les répondants de droite que ceux de gauche: 90% des sympathisants de l’UDC ont dit «oui», comme 93% de ceux du PLR et un presque 80% de ceux du PDC. Les sympathisants du PS ont toutefois eux aussi accepté le projet, mais à une courte majorité (54%).

Les caractéristiques socio-démographiques des votants ne revêtent que peu d’importance dans leur choix. Néanmoins, plus les personnes sont âgées, plus elles ont eu tendance à voter «oui». Le taux d’acceptation descend aussi légèrement avec le niveau d’éducation et augmente pour les répondants favorables à la fermeture du pays, soutenant l’ordre et la sécurité ou souhaitant accorder la priorité aux Suisses par rapport aux étrangers.

Votation plus facile

L’initiative populaire de l’UDC «Election du Conseil fédéral par le peuple» a été estimée moins importante que la moyenne des projets soumis au cours des dix dernières années, alors que la révision de la loi sur l’asile a été jugée assez importante. Les sondés pensent que la décision de vote pour le premier objet a été plus facile que pour le second et que le contenu du texte était plus abordable. Le taux d’acceptation de l’initiative varie fortement selon le niveau de confiance dans le gouvernement, écrivent les auteurs de l’étude. Il dépasse à peine 10% pour les citoyens se fiant au Conseil fédéral, contre 49% pour ceux ne lui faisant pas confiance. Toutefois, même parmi les méfiants, l’objet n’a pas obtenu un soutien majoritaire.

La base de l’UDC peu séduite

La plupart des personnes proches de la droite conservatrice ont accepté l’initiative (55%) et les sympathisants de l’UDC sont les seuls à avoir majoritairement voté «oui» (55% également). Un taux jugé «relativement faible» par les auteurs de l’étude et qui montre que le parti n’a pas entièrement convaincu sa base avec sa proposition. Les motivations principales des personnes ayant accepté le texte tiennent à leur volonté de renforcer les droits populaires et de soutenir la démocratie directe ainsi qu’à celle de mettre un frein aux manoeuvres politiciennes au Parlement. Les raisons de rejet renvoient au fait que le système actuel donne entière satisfaction et que le texte impose des exigences trop élevées au peuple.

Le sondage, mené sous forme d’interviews téléphoniques auprès d’un échantillon de 1507 personnes ayant le droit de vote, a été conduit sur l’ensemble de la Suisse au cours des deux semaines qui ont suivi la votation. Il a été réalisé par l’institut de recherche gfs.bern, l’analyse des données ayant elle été effectuée par le Département de science politique et relations internationales de l’Université de Genève. La marge d’erreur est de 2,4%. (ats/Newsnet)

Créé: 14.08.2013, 12h02

0 comments:

Enregistrer un commentaire