lundi 3 septembre 2012

Harcèlements sur le web en augmentation

par Olivia Fuchs - Un nombre croissant de jeunes sont victimes de cyberintimidation. Pro Juventute, qui reçoit 2 ou 3 appels par jour en moyenne, souhaite que le problème soit davantage thématisé à l'école. La cyberintimidation est un problème qui prend toujours plus d’ampleur en Suisse. En mars, le directeur du centre de prévention zurichois contre la violence, Roland Zurkirchen, avait affirmé que l'intimidation et les harcèlements sur le web arrivaient au sommet de leur statistique. Dimanche, le dominical «Zentralschweiz am Sonntag» a publié les chiffres de Pro Juventute qui gère la ligne 147, qui donne aide et conseils. Durant le premier semestre 2012, l'organisation a enregistré entre 2 et 3 appels par jour concernant cette thématique. Contactée par 20 Minuten Online, la porte-parole Marianne Affolter a expliqué que les jeunes appelaient dès l'âge de 10 ans. La moyenne, elle, se situe entre 13 et 16 ans.

Au bord du suicide

Chez Pro Juventute, le nombre de cas graves augmente également. Plusieurs fois par année, l'organisation reçoit des appels de jeunes qui affirment être à deux doigts de se suicider. «Dans des situations pareilles, nous appelons la police ou les urgences», affirme Marianne Affolter. Selon le directeur de Pro Juventute, Stephan Oetiker, ce n'est qu'une question de temps jusqu'à ce qu'un enfant mette fin à ses jours parce qu'il a été victime d'une cyberintimidation.

Parler est primordial

Dans la plupart des cas, le simple fait de parler de ses problèmes peut déjà apporter une aide considérable. Mais vu que les victimes n'osent souvent pas aborder le sujet avec leur famille et leurs amis, Pro Juventute joue le rôle de médiateur. L'organisation conseille également de constituer des preuves en faisant des captures d'écran par exemple.

Quant à la prévention de la cyberintimidation, Pro Juventute estime que l'école doit jouer un grand rôle. L'organisation voudrait notamment que des cours obligatoires sur l'utilisation des médias soient inclus dans le programme scolaire. Marianne Affolter rappelle que les parents, eux aussi, doivent être davantage sensibilisés à cette thématique: «La plupart n'ont pas grandi avec ce genre de problèmes.»

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