
Première observation: Vaud a dans l'ensemble une productivité impressionnante (8% du PIB suisse) mais sa productivité par habitant est inférieure à la moyenne suisse. Neuchâtel et le Tessin font mieux, car ils attirent beaucoup de frontaliers.
Vaud connaît un phénomène inverse, car nombre de ses habitants partent travailler à Genève. «Ce sera un des défis du canton: faire en sorte que sa population travaille sur place et y génère des richesses», a déclaré Thomas Veraguth.
Administration trop chère
Dans son étude, l'économiste épingle le manque d'efficience des finances publiques vaudoises. Vaud détient le «record» des dépenses liées à l'administration, explique-t-il. Et l'endettement par habitant reste «assez élevé» en comparaison suisse.
Pour le spécialiste, Vaud, qui est un canton très centralisé, doit revoir l'organisation de son territoire. Il doit concentrer ses communes et renforcer leur position. «L'Etat devrait laisser partir des compétences dans les régions. Les dépenses publiques baisseront et on pourra diminuer les impôts», affirme Thomas Veraguth.
Manque de flexibilité
Grâce à la bonne diversification de son économie, le canton a bien tiré son épingle du jeu lors de la dernière crise, en 2009. Mais cette diversification a un revers de la médaille: l'économie vaudoise manque de flexibilité. Elle peine à faire baisser son taux de chômage, qui présente des problèmes structurels.
Le potentiel de croissance de l'économie vaudoise est jugé «solide». Vaud se place juste derrière Genève. Le canton est facilement accessible et il dispose de personnel bien formé.
Points noirs: l'imposition des entreprises est élevée et le canton ne dispose pas d'une identité économique forte, comme Bâle avec la chimie ou Zurich et la finance. L'économiste propose de développer un «cluster» en électrotechnique et en technologies de l'information (IT), en collaboration avec les cantons de Neuchâtel, Fribourg, Soleure et Berne. (ats/Newsnet)
Créé: 03.09.2012, 15h26
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