
En tant qu'exécuteurs testamentaires, ils sont accusés d'avoir gardé 240'000 francs confiés par une ancienne employée et destinés à deux organisations d'utilité publique en 2006. La situation financière de la société Zuppiger & Partner était alors mauvaise, selon l'acte d'accusation.
Salaires et frais d'hôtels
La somme est tombée dans la caisse de la fiduciaire au lieu d'aller à Pro Senectute et à la Ligue contre le cancer. Une première tranche de 140'000 francs a servi à couvrir les salaires et les factures restées ouvertes. D'autres versements ont financé des paiements à la caisse de compensation et à l'Administration fédérale des impôts.
L'argent légué a aussi permis de couvrir les frais d'hôtels du conseiller national durant les sessions parlementaires à Berne, estime le Ministère public. Grâce à cette somme, Bruno Zuppiger a notamment séjourné dans un hôtel de luxe fréquenté par de nombreux députés.
M. Zuppiger et son collaborateur avaient conscience d'utiliser l'argent de manière déloyale, écrit le Ministère public. «Cela ne les a pourtant pas retenus.» Après l'intervention de Pro Senectute et de la Ligue contre le cancer, qui avaient menacé de porter plainte, M. Zuppiger a versé la somme qui leur était due et les intérêts.
Chute politique
Le procès de mercredi devrait donc être l'épilogue de l'affaire qui a mis fin à la carrière politique de Bruno Zuppiger. Les révélations parues dans la «Weltwoche» une semaine avant l'élection au Conseil fédéral l'avait d'abord obligé à se retirer de la course.
Le Zurichois avait ensuite quitté la présidence de l'Union suisse des arts et métiers (USAM), mandat qu'il occupait depuis mai 2010. Il a mis un point final à ses engagements politiques en annonçant son retrait du Conseil national le 10 septembre dernier, trois semaines avant l'annonce de son inculpation.
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