mardi 12 mars 2013

Le National rejette l'initiative populaire «Cleantech»

L'initiative populaire «Cleantech» du PS, qui demande que la Suisse atteigne 50% de courant vert d'ici 2030, est irréaliste et en partie obsolète. C'est du moins ce qu'estime le Conseil national. Le National a décidé mardi par 111 voix contre 68 de recommander son rejet. Il débattra jeudi d'un contre-projet indirect.

L'initiative populaire «de nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables» exige que la Suisse se libère progressivement du nucléaire et du pétrole. Comme première étape, elle fixe pour 2030 une part de 50% de l'approvisionnement par des énergies «vertes», au lieu de 20% aujourd'hui.

Le texte table sur la création de plusieurs milliers de postes de travail. Le potentiel est énorme dans les secteurs du transport et de l'assainissement des bâtiments, ont estimé plusieurs conseillers nationaux socialistes, à l'instar de Jacques-André Maire (PS/NE).

Calendrier irréaliste

Le développement des «cleantech» est très important, mais le calendrier proposé est irréaliste, a fait valoir mardi Laurent Favre (PLR/NE), au nom de la commission préparatoire.

Avec sa stratégie énergétique 2050, le gouvernement fait déjà preuve de beaucoup d'ambition, puisqu'il prévoit un approvisionnement de 40% de courant vert en 2040, a rappelé la conseillère fédérale Doris Leuthard. Les autres objectifs de l'initiative, soit le renforcement de l'encouragement de la recherche et l'ajustement des prescriptions applicables aux installations, véhicules et appareils, ont déjà été réalisés.

Plusieurs élus bourgeois ont critiqué les promesses du PS en matière d'emplois. Les hausses de coûts de l'énergie pour les entreprises engendreraient au contraire des suppressions de postes ou des délocalisations, ont-ils fait valoir.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. (ats/Newsnet)

Créé: 12.03.2013, 13h34

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